Un groupe de travailleurs des ateliers de l'usine de carrosseries industrielles BTK Tiaret Spa, située à Ain Bouchekif, 15 kilomètres au sud de Tiaret, ont observe hier à partir de 9 heures un sit–in devant le siège de l'administration, qui a duré toute la journée. La crise qui couvait depuis longtemps a fini par créer un mouvement de protestation à partir d'un ensemble d'ouvriers décidés à maintenir la pression sur l'usine pour faire valoir tout un chapelet de revendications. Pour ceux ne cautionnant pas le sit-in, «cet arrêt de travail a été minutieusement programmé à l'heure et la date, dans un calendrier précis, pour mettre en faillite une usine de fabrication de carrosseries industrielles qui tient encore debout». C'est les raisons invoquée pour leur non participation au mouvement. Dans une lettre non signée, et mise en circulation dont la presse locale en a pris connaissance, on peut lire huit points revendicatifs dominés par la remise en cause du partenariat en joint-venture entre le consortium français BTK et la SNVI sous la formule 60/40%. Celle-ci est aux yeux des travailleurs «un échec». Il est aussi question de «dépassements enregistrés au niveau de la gestion des ressources humaines, promotions aléatoires, absence de plans de formations, fuites de cadres vers des entreprises privées en provoquant une érosion, non représentativité du syndicat dont le mandat (serait) échu et, enfin, le retard dans la distribution des dividendes des résultats du bilan 2009/2010». Interrogé sur le mouvement et sur le document, le secrétaire général du syndicat de l'usine s'est dit étonné du mouvement engagé par un groupe de travailleurs. «Cela arrive, dit-il, au moment où nous venions tout juste de nous mettre d'accord par accorder à l'ensemble du collectif -conformément aux décisions prises dans la réunion du conseil d'administration du 23/06/2011- une prime de participation de 10% sur l'exercice 2010». Et d'ajouter: «Dans le cadre de l'application de l'accord de branche, il a été convenu en commun accord des augmentations sur des indemnités et autres avantages liés aux actions sociales. Aussi, il sera accordé aux travailleurs une prime exceptionnelle de 5.000 DA pour le mois de ramadhan.» Nous continuerons à défendre les intérêts vitaux de l'usine dont certains veulent faire un tremplin pour sauter sur les acquis des travailleurs», conclut-il.