La Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem) a tiré la sonnette d'alarme concernant la mauvaise qualité des repas servis à des patients dans différents hôpitaux, lesquels se contentent d'injecter du sérum à ces derniers pour les nourrir, et ce, en l'absence de toute hygiène. Dans ce contexte, le Professeur Khiati a déclaré que «les repas servis aux patients ne sont pas préparés dans le strict respect des conditions d'hygiène.» «De plus, dit-il, les établissements hospitaliers ne servent pas des repas compatibles à la nature de la maladie du patient. Certains d'ailleurs, présentent des pâtes, même pour ceux qui souffrent de problème d'estomac et de côlon, ce qui provoque –dans certain cas- la mort subite des patients.» Et d'ajouter: «Certains hôpitaux privent les patients de leurs petit déjeuner, alors qu'ils doivent leur servir du lait ou des jus.» Le Pr Khiati a affirmé en outre qu'un rapport sera remis au ministère de la Santé parmi les centaines qu'il a reçus déjà mais sans bouger le petit doigt pour mener une enquête sur ce phénomène. Il a également indiqué que les magasins de stockage de la viande, des fromages et de yaourt ne respectent pas les conditions de la chaîne du froid. Il a dit que plusieurs établissements hospitaliers ne disposent pas de chambres froides et même des produits alimentaires sont mis à côté des seringues et d'autres médicaments. Au sujet de l'interdiction d'introduire des repas aux patients à l'intérieur des hôpitaux, le Pr Khiati a dit qu'il appartient au ministère de tutelle d'annuler cette mesure, car il est anormal qu'on oblige d'une femme, à titre d'exemple, qui vient d'accoucher de prendre des macaronis alors qu'elle a besoin de repas riches en fer et en vitamines. L'interlocuteur a affirmé aussi que des patients s'abstiennent de prendre leurs repas au niveau des établissements hospitaliers, et ce par crainte d'intoxication alimentaire, vu l'absence d'hygiène qu'ils ont constatée eux-mêmes. Le Professeur a ajouté qu'en dépit du repas du patient qui revient à 400DA, les hôpitaux ne lui donnent que des repas à base des légumes et des salades. Dans ce sillage, le président de la Fédération algérienne des consommateurs, Zaki Ahriz, a dit que les hôpitaux deviennent en partie responsable de la propagation du phénomène d'intoxication alimentaire. Pour sa part, le Docteur Salhi Menaoui, membre du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) a dit que des budgets estimés à des milliards mis à la disposition des hôpitaux afin de mieux prendre en charge les patients en leur donnant de repas complets, mais malheureusement ces structures ont une grande part de responsabilité en causant la détérioration de leur état de santé. A maintes reprises, des médecins prescrivent à leurs patients des repas sans sel, mais en fin de compte ils découvrent que ces derniers ont pris des repas contenant du sel. Alors, comment voulez-vous que ce patient puisse guérir, s'est interrogé le Dr Menaoui.