?Le d?ficit en m?decins anesth?sistes r?animateurs dans le secteur public de la sant? ne pourra ?tre combl? que dans 15 ans.? C?est l? l?aveu d?un membre de la Soci?t? alg?rienne d?anesth?sie et de r?animation (SAAR) qui s?exprimait hier ? l?occasion d?une conf?rence de presse organis?e ? la veille du 7?me congr?s arabe d?anesth?sie, de r?animation, de soins d?urgence et de la m?decine de catastrophe, prouvant que la sant? en Alg?rie est r?ellement malade. Les membres de la soci?t? pointent du doigt les autorit?s qui ont laiss? partir les comp?tences vers les pays d?velopp?s notamment vers l?Europe. La France, ? elle seule, a ?r?cup?r? 65%? des anesth?sistes r?animateurs alg?riens, d?apr?s les statistiques fournies hier par l?association et la ?fuite? vers des pays ?plus valorisants? se poursuit. En effet, sur les quelque 150 anesth?sistes r?animateurs form?s annuellement dans les universit?s alg?riennes, au moins 50 d?entre eux choisissent de s?installer ? l??tranger o? ?les conditions de travail sont plus attractives? et d?autres rejoignent le secteur priv? en ouvrant des ?cabinets m?dicaux plus rentables?, r?v?lent les conf?renciers. Comment arr?ter cette h?morragie? Les praticiens ne voient pas d?autres solutions sinon de redoubler d?efforts ?pendant au moins 15 ans pour pouvoir r?pondre aux besoins urgents des h?pitaux en mati?re de personnel anesth?siste r?animateur?. Cela est d?autant plus vital que l?anesth?sie est consid?r?e comme le ?c?ur? de toutes les sp?cialit?s. Ce 7?me congr?s arabe, r?unissant pr?s de 30 pays, dont 15 arabes, qui se tiendra ? Alger du 15 au 18 du mois en cours au Palais de la culture, sera donc l?occasion de faire un autre diagnostic et de voir ce qui se fait ailleurs. Plus de 1.000 anesth?sistes r?animateurs alg?riens et experts am?ricains et europ?ens y sont attendus d?apr?s le professeur Mohamed Drif, chef de service de r?animation au CHU Mustapha Pacha, et membre de la SAAR. Ce forum scientifique, qui s?inscrit dans le cadre de la formation continue des m?decins, sera aussi une aubaine pour les pays arabes d??changer leurs exp?riences dans les domaines de l?anesth?sie, de la r?animation et surtout dans la gestion des catastrophes. Les organisateurs accordent ?une importance primordiale? tant scientifique que socio-?conomique et administrative ? cette rencontre en ce qu?elle permettra aux participants des pays arabes de r?fl?chir ? une strat?gie commune de gestion des catastrophes. ?Les pays arabes, ?tant souvent confront?s aux catastrophes naturelles (tremblements de terre, inondations, etc.), il est donc urgent de coordonner le travail entre nous pour une meilleure ma?trise des cas d?urgence?, devait affirmer le professeur Drif.