Nous allons parler d'un phénomène qui s'est propagé durant ces dernières années en été. Visiblement, aucun quartier, ruelle, artère menant au bord de l'eau n'a pu échapper à ce genre d'activité informelle . Apparemment rien ne va dans ce pays donnant la piètre image d'être livré à des jeunes qui imposent impunément leur volonté pour accaparer le domaine public allant jusqu'à racketter sans inquiétude des estivants sans défense. Pourtant les institutions censées assurer la protection et la sécurité des citoyens dotées d'énormes moyens humains et matérielles n'arrivent pas à stopper ce phénomène. Le laxisme vis-à-vis de ces pratiques fait perdre à l'Etat et à son gouvernement une importante part de crédibilité. L'Etat ne mesure pas la gravité de cette situation et de ses conséquences car le citoyen doit avant tout se sentir protégé et respecté et surtout passer ses vacances en toute sécurité. Mais est ce que traiter ces jeunes parkingeurs et plagistes de bandits, voyous, voleurs, arnaqueurs et malfaiteur prêt à tuer pour une place est vraiment une solution ? Même s'il est difficile de donner le nombre exact des parkings sauvages et des Plages illicitement exploitées, leurs prolifération a pris ces derniers temps une dimension d'un phénomène mettant à rude épreuve aussi bien les nerfs des citoyens que leurs bourses durant la saison estivale . Rencontré à l'entrée des Dunes à Alger, un jeune c'est détaché de ses amis pour nous raconter son parcours de combattant . Je m'appelle Nounou , je suis un jeune Algérien dit moyen , de taille moyenne !au QI dans la moyenne ! J'ai eu la chance d'avoir un emploi moyen tant en terme d'intérêt que de rémunération .Pour pouvoir passer une journée moyenne sur une plage au-dessous de la moyenne, je dois dépenser une somme supérieur à la moyenne ! Je ne suis pas véhiculé je dois donc dépenser 1000 da pour payer une coursa ! 150da pour le parking , 1200 da pour un quite parasol, table et chaise ,je vous laisse le soin de faire l'adition . Profitant de l'absence de réaction de la part des autorités et surtout de la complaisance de certains estivants qui préfèrent payer plutôt que de subir la loi de ces jeunes autoproclamés gardiens de parkings et plagistes et rackettent chaque jour les citoyens ,en les soulageant de 500 à 1000 da et parfois plus. Visiblement très affecté par le problème Aissa taxieur nous parle de la politique de l'impunité pour tous . Aujourd'hui nous avons besoin d'un bataillon de gendarmerie près de chaque plage et d'une poignée de policier au bout de chaque coin de rue pour pouvoir régler ce problème ajoute son copain. Une vieille dame accompagnée de ses filles et petites filles , toutes fraîches prêtent à se jeter dans la première vague matinale de la plage de Khelouf 1 à Zéralda , trouvent que ce duo plagiste , parkingeur fait partie du décor estivale . Ces hommes de tout âge gagnent leur vie en assurant la gestion de l'espace public Des loueurs d'espaces qui appartiennent logiquement à tout le monde Mais bon , ils nous assurent une certaine sécurité c'est le plus important. Abdou ,très en colère trouve qu'une sécurité imposée avec triques , de gourdins ou même de simples cannes considérés selon la loi comme armes blanche ,est un harcèlement . Mais quand on est assuré de l'impunité on donne libre cours à tous les excès , même à ceux les plus condamnables par la loi . On espère des jours meilleurs ajoutera t'il Hocine, venu avec sa petite famille de Medéa pour passer un moment tranquille sur une petite crique cherchelloise , considère que l'accès aux plages devrait être revu avec plus de sérieux .La gestion de ces espaces ne doit pas être laissée entre les mains de voyous n'ayant d'autre objectif que le gain facile et rapide . Il est temps ,confie-t-il , que les autorités remettent de l'ordre dans l'exploitation des plages . Les familles ont le droit d'y accéder sans aucune contrainte. De l'autre côté , les parkingueurs défendent bien leurs position .Mohata , très connu au niveau de la rue Ali REMELI à Bouzaréah justifie ce business par le fait qu'il n'arrive pas à décrocher un emploi .Diplômé en comptabilité ,j'ai déposé mes cv partout ,aucune réponse favorable à l'horizon ,je n'ai donc pas le choix .Redouane licencié en droit ,plagiste à Zemouri nous dit que Cette activité ne dure qu'une saison , le reste de l'année , je suis au chômage .Ce qui m'oblige à faire le plein pour pouvoir faire face à mes besoins pendant neuf longs mois. Cette situation n'est pas sans soulever une grande indignation chez les estivants , souvent obligés de mettre la main à la poche pour éviter de rentrer en conflit avec ces jeunes considérés comme mafieux . Les véritables propriétaires des lieux , en l'occurrence les collectivités locales , avouent leur impuissance devant la prolifération de ces gardiens clandestins . Ils évoluent dans l'illégalité absolue , affirme un élu local au niveau de l'apc de Ain Elbeniane , signalant que la force publique doit agir, car il s'agit d'une occupation flagrante et forcée de lieux publics. On remarque bien que ses jeunes qui s'improvisent en gardiens de parking et plagistes ,se voient de plus en plus nombreux en été ,vue de la rentabilité et la facilité de cette activité illégale . Sous prétexte de n'avoir pas trouvé autre chose à faire , ils se sont accaparés le moindres petit espace menant à la mer pour en faire leur propre arène .On voit bien que même si certains citoyens approuvent ces services et affirment leur efficacités , la majorité elle , estime qu'une éradication des parkings illicites ne peut être que la bienvenue. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Bedoui, avait bien affirmé que l'accès aux plages sera gratuit cet été et que tout sera mis en place pour le garantir. De telles promesses sont réitérées chaque année, à l'approche de la saison estivale, sans pour autant que les engagements ne soient tenus. Il est vrai que les services de la gendarmerie nationale sont intervenus à quelques reprises, notamment dans la capitale, mais ces quelques interventions ne sont pas arrivées à bout de ce phénomène. La déclaration du ministre de l'intérieur à la veille de l'ouverture de la saison estivale semblait rassurante pour les familles qui voyaient sonner le glas de l'informel dans les plages. Mais sur le terrain, la pratique a pris une autre voie.