Le président américain Barack Obama a déclaré mardi soir que la transition en Egypte devait "commencer dès maintenant" et que le processus devait intégrer tous les représentants de l'opposition. "Je pense qu'une transition en bon ordre doit avoir lieu pacifiquement et d'une manière significative et elle doit commencer dès maintenant" en Egypte, a souligné le chef de la Maison Blanche en réaction au discours prononcé mardi par le président Hosni Moubarak dans lequel il a fait savoir qu'il ne se présenterait pas aux prochaines élections présidentielles. Le président américain a prononcé son allocution après avoir eu une conversation téléphonique d'une demi-heure avec son homologue égyptien. M. Obama a souligné que les Etats-Unis avaient pris parti pour "un certain nombre de principes de base". En premier lieu, a-t-il précisé, "nous sommes contre la violence et nous félicitons l'armée égyptienne pour le pragmatisme et le patriotisme dont elle a fait preuve en permettant des mouvements de contestation populaires pacifiques tout en contenant la violence". Il a également soutenu que le "gouvernement américain était favorable aux valeurs universelles au profit du peuple égyptien et à ses droits de rassemblement, d'expression et à son accès aux informations", constatant "le potentiel énorme des technologies nouvelles pour donner des pouvoirs aux citoyens''. Et à l'avenir, "les Etats-Unis vont continuer à défendre la démocratie et les droits universels auxquels chaque citoyen a besoin en Egypte et à travers le monde", a-t-il avancé. Concernant le troisième principe, le président américain a affirmé que "les Etats-Unis optent en faveur du besoin du changement". Sur ce point, il a fait savoir qu'au cours de la conversation téléphonique qu'il avait eue mardi soir avec M. Moubarak, ce dernier a reconnu que "le statu quo n'était plus soutenable et qu'un changement devait avoir lieu". Pour le président américain, "l'Egypte a connu des moments historiques de changement et il s'agit, aujourd'hui, d'un moment historique pour le peuple égyptien". A ce propos, il a insisté pour signifier qu'il n'était pas du rôle d'un autre pays ''de dicter sa conduite aux autorités égyptiennes. Seul le peuple égyptien est amené à le faire". Sans préciser les délais, M. Obama a souligné qu'une transition en bon ordre ''doit avoir lieu d'une manière pacifique et significative et elle doit commencer dès maintenant" en Egypte. "Ce processus doit intégrer tous les représentants de l'opposition et les partis politiques égyptiens pour mener des élections libres et justes et donner lieu à un gouvernement fondé sur la base des principes de démocratie et qui répond également aux aspirations du peuple égyptien", a-t-il insisté. Durant ce processus, a-t-il tenu à assurer, "les Etats-Unis continueront à tendre la main de l'amitié et de partenariat" à l'Egypte, promettant ''l'assistance et l'aide américaine qui seront apportées au peuple égyptien pour gérer la suite des événements.'' Comme pour s'adresser aux manifestants égyptiens et notamment les jeunes qui ont continué leur mouvement de contestation après le discours du président égyptien, M. Obama a souligné: ''Nous entendons vos voix et nous croyons fermement que vous allez forger votre propre destin pour un avenir meilleur'', en prévoyant que les prochains jours seront ''difficiles''.