Les forces de l'ordre ont dispersé dans le calme, samedi à Alger, une soixantaine de personnes qui ont essayé de marcher de la place des Martyrs vers la place de la Concorde (ex- 1er-Mai), ont constaté des journalistes de l'APS. Initiée par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD, tendance partis), cette tentative de marche a enregistré une faible mobilisation. Les manifestants, appartenant en majorité au parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), ont été dispersés par les forces de l'ordre qui ont vite rétabli la circulation. Rassemblés en petits groupes, ils scandaient des slogans pour "plus de liberté", et l'accès aux médias lourds. Le président du RCD, Saïd Sadi, qui participait à la manifestation, est monté sur le toit d'un véhicule de la police pour prendre la parole, avant que les forces de l'ordre n'interviennent pour le faire descendre du véhicule. Un autre groupe de jeunes sont venus des quartiers environnants pour manifester leur désapprobation à cette marche, scandant des slogans favorables au président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Pris d'un malaise, un député du RCD a été évacué par la Protection civile vers l'hôpital, mais aucun incident majeur n'a été signalé lors de cette manifestation, à laquelle plusieurs médias, nationaux et étrangers étaient présents. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, avait indiqué jeudi qu'aucune demande de marche à Alger pour ce samedi n'a été déposée au niveau des services concernés. Suite à de profondes divergences, la CNCD, qui avait tenté d'organiser des marches le 12 et 19 février, s'est scindée en deux entités dont l'une est favorable à la marche tandis que l'autre s'y est opposée. Plusieurs de ses membres ont décidé de ne pas participer à cette marche. Il s'agit de la LADDH, du SNAPEST, SATEF, CNES et du Comité national des chômeurs et l'association Algérie pacifique.