La générale de la pièce théâtrale intitulée "Le noir dans l'espoir", écrite par Hocine Nadhir et réalisée par Djamel Guermi a été donnée mercredi à la salle El-Mouggar devant une assistance composée essentiellement de journalistes. La pièce, un monologue dédié à la femme, à la liberté, à la justice et à l'équité est interprétée par Rym Takoucht. Une femme vivant en pleine forêt et avec pour seule interface un coffret et un arbre parle de sa vie privée et des problèmes sociaux auxquels sont confrontés les jeunes notamment le chômage, la fuite des cerveaux et le phénomène des Harraga (immigration illicite). En une heure de temps, la comédienne fait un tour d'horizon de ces thèmes dans un style dramatique sur fond de musique rythmée évoquant joie et mélancolie par alternance sous un éclairage en clair obscur. Entre rires joyeux et soupirs plaintifs c'est le message de l'espoir qui est livré à travers cette performance. Dans un silence ponctué de notes musicales se fait en effet entendre l'appel à la prière d'El fadjr annonçant le début d'un jour nouveau comme pour dire tant qu'il y a la vie, il y a de l'espoir". Dans un point de presse à l'issue de la représentation, le producteur Djamel Guermi a fait savoir que le texte avait subi plusieurs changements afin d'assurer l'enchaînement des événements. Pour sa part, la comédienne, Rym Takoucht a confié que la décennie noire avait eu un impact sur le théâtre expliquant que les cris qu'elle poussait de temps à autre renvoyaient à cette étape. Un coffret et un arbre coupé constituent les seuls accessoires de décor. Le premier symbolise le passé, le second, l'arbre bien que coupé garde ses racines et incarne l'espoir.