Les représentants du Front Polisario et du gouvernement marocain ont achevé mercredi à La Valette (Malte) leur 6e round de discussions sur un nouvel échec. Placée sous l'égide des Nations Unies, cette rencontre n' a enregistré aucun "progrès tangible" a indiqué l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, au terme de ces pourparlers. "A la fin de la réunion, chaque partie (Polisario et Maroc) à continué à rejeter la proposition de l'autre comme base unique des négociations à venir' a-t-il ajouté. Le représentant onusien a cependant annoncé qu'une prochaine réunion se tiendra à la fin du mois de mai, au cours de laquelle les deux parties ont déjà convenu d'aborder des "mesures d'apaisement" et "d'éviter toute provocation qui pourrait avoir un impact négatif sur le processus de négociation". Il a également précisé que des thèmes de discussions, tels que les ressources naturelles et le déminage du territoire sahraoui ont été retenus. Les propositions de solution présentées par les deux parties "ont été discutées dans le but de parvenir, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, à une solution garantissant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination", a révélé, de son coté, le président du Conseil national sahraoui (CNS), Khatri Adduh. La réunion de Malte intervient après celle tenue, il y a un peu plus d'un mois à Manhasset (New York), et s'inscrit dans le prolongement des précédents rounds de discussions entamés par le Front Polisario et le Maroc depuis juin 2007 à Vienne (Autriche) et à Manhasset, soit au total quatre 4 réunions informelles. L'Assemblée générale de l'ONU avait adopté, en décembre dernier, une résolution appuyant ce processus de négociation en vue de parvenir à ''une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental". Cette résolution est inscrite en application directe de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, d'autant rappelle-t-on, que le Sahara Occidental représente le dernier territoire africain encore sous occupation coloniale. Le Front Polisario a appelé dans ce contexte, le Conseil de sécurité de l'ONU à "s'impliquer davantage" et de prendre les mesures et les décisions "nécessaires" pour soutenir les efforts de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, en vue de garantir le "succès de la négociation" et mettre fin à "l'injustice dont est victime le peuple sahraoui". Le représentant du Front Polisario à l'ONU, Ahmed Boukhari avait, dans un récente déclaration, fermement critiqué l'attitude de la délégation marocaine durant les différents rounds de négociations. "Jusqu'à vider le processus de sa logique et de sa finalité" avait-il dénoncé. Il a de plus affirmé que les Sahraouis avaient "tout fait pour permettre le succès des efforts" engagés par les Nations unies, d'autant qu'ils considèrent la voie pacifique comme "une opportunité historique précieuse offerte aux deux parties et à l'ensemble de la région, pour mettre fin à l'amiable à un conflit injuste qui a privé (le peuple sahraoui) de jouir de son droit légitime à l'indépendance".