Le poète, journaliste et romancier Hamid Skif, de son vrai nom Mohamed Benmebkhout, est décédé samedi à l'étranger, à l'âge de 60 ans des suites d'une longue maladie. Né en 1951 à Oran, le défunt s'est lancé, dès son plus jeune âge, dans des activités culturelles diverses mais avec un penchant avéré pour la poésie et le théâtre, avant d'embrasser une carrière de journaliste à l'agence Algérie Presse Service (APS) où il passera une quinzaine d'années, de 1975 à 1990. A l'agence nationale de presse, il se distinguera très vite par des écrits de grande qualité, qu'ils soient d'ordre culturel ou politique, avant de prendre la direction des bureaux régionaux de l'APS à Oran puis à Tipasa. Peu avant d'opter pour l'agence, il avait participé à la rédaction de l'hebdomadaire "Révolution africaine" et travaillé au quotidien "La République", qui paraissait à Oran en langue française jusqu'en 1975. Ses camarades de travail garderont de lui l'image d'un homme dont la compétence, la disponibilité et le tempérament l'altruiste n'avaient d'égales que son amour pour les arts et l'étendue de sa culture générale. C'est que dès 1971, alors qu'il n'avait que 20 ans, Hamid Skif faisait déjà partie des poètes réunis cette année-là par Jean Sénac pour son anthologie de la jeune poésie algérienne de graphie française, aux côtés de Youcef Sebti et Abdelhamid Laghouati, et anima en 1972 les soirées poétiques du "Mouggar". Il publiera par la suite des romans et des recueils de poèmes, tout en animant des lectures et des conférences sur la culture algérienne et universelle dans plusieurs pays d'Europe, notamment depuis qu'il s'est exilé en Allemagne en 1997. Sa dernière apparition publique en Algérie était en juillet 2009, à l'occasion du 2è festival culturel panafricain, où il avait pris part à "la Résidence d'écriture" (rédaction d'un ouvrage collectif) avec d'autres écrivains algériens et africains de renom.