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Réformes politiques: la majorité des partis pour un changement par le régime en place, d'autres pour une constituante
Publié dans Algérie Presse Service le 27 - 03 - 2011

Si l'unanimité s'est déjà faite au sein de la classe politique algérienne autour de la nécessité de réformes politiques, les partis,
dans leur majorité, considèrent que le changement doit être opéré par et avec le régime en place, alors que d'autres, moins nombreux, jugent indispensable l'élection d'une assemblée constituante et la naissance d'une deuxième République, en rupture radicale avec la première.
Contactés un à un par l'APS, les formations politiques ont tenté d'expliquer leur vision des réformes politiques du point de vue de la nature du système politique nouveau à instaurer, des moyens à mettre en place et de la démarche à suivre pour y parvenir.
Pour le parti du Front de libération nationale (FLN), le constat à faire est que le régime présidentiel actuel présente des lacunes et "ne peut être efficace qu'avec des institutions étatiques qui se complètent et une économie véritablement intégrée".
Le vieux parti estime, néanmoins, que les larges prérogatives conférées par la constitution au président de la République sont
"indispensables pour pallier certains déséquilibres politiques".
Se disant "favorable à une révision profonde de la constitution", le FLN plaide pour des réformes progressives, qui commencerait par la création des conditions politiques et économiques nécessaires et la sensibilisation de l'opinion publique au changement, par la voie du dialogue.
Le FLN, qui pense que le changement devraient être "pacifique" et impliquer toutes les parties prenantes, avec une approche privilégiant le dialogue, n'a par contre pas encore tranché la question de l'aptitude du régime en place à opérer le changement escompté et à répondre aux nouvelles exigences. Il préfère laisser le soin au président de la République actuel de "définir le cadre institutionnel d'un éventuel changement".
Le mouvement Ennahda privilégie, quant à lui, le système parlementaire, avec une séparation des pouvoirs et l'élargissement des libertés politiques, syndicales et médiatiques.
Ce parti, qui relève que la constitution actuelle "n'est ni présidentielle ni parlementaire", se dit lui aussi partisan de sa révision afin de mieux consacrer le pluralisme, l'avènement d'un système parlementaire et la tenue d'élections pluralistes libres et régulières".
Parce qu'il "rejette la violence", ce parti se dit "convaincu" que le régime actuel est en mesure d'opérer le changement escompté.
Il propose, "au cas où le président de la République décide la révision de la constitution", que de "larges consultations" soient engagées au sein de la classe politique et parmi les intellectuels, qu'une "commission indépendante" soit créée pour recueillir les différents avis et que se tienne enfin un "congrès national" regroupant tous les acteurs politiques et les personnalités nationales.
Bien que privilégiant le régime parlementaire, le mouvement de la société pour la paix (MSP) estime, lui, que l'essentiel est d'instaurer une "vraie démocratie".
Ce parti rejoint ceux qui appellent à la révision de la constitution afin de séparer les pouvoirs, d'assurer leur équilibre et de définir le mandat présidentiel tout en préservant les constantes nationales (la religion, la langue, l'intégrité territoriale...).
Le MSP pense que les réformes doivent être précédées d'un "dialogue entre la classe politique et les différents acteurs de la société".
Il préconise en outre de "laisser au peuple le choix de la nature du régime politique à mettre en place", à travers un "consensus national"
qui définirait les contours de la constitution.
Quant au FNA, qui affiche sa préférence pour un régime parlementaire, la révision de la constitution "ne peut se faire avant que le peuple ne choisisse la nature du régime à travers un référendum".
Ce parti propose le maintien du régime actuel pour opérer un changement pacifique en révisant la constitution mais préconise le préalable de pouvoir définir un système économique dans le cadre d'une "charte nationale".
Pour sa part, le mouvement El Islah propose une initiative politique, élaborée en collaboration avec ses partenaires au sein de l'Alliance nationale pour le changement (ANC), qui consisterait en une mobilisation des partisans du changement autour d'une "charte d'honneur, des libertés et des droits".
Le mouvement plaide en outre pour l'amendement de la constitution afin de "garantir les droits, les libertés et la démocratisation du régime", tout comme il soutient un régime parlementaire qui rétablisse le Parlement dans sa "mission législative authentique".
Pour ce faire, le parti propose, comme première démarche, la dissolution du Parlement actuel et la formation d'un "gouvernement d'unité nationale" qui superviserait l'amendement de la constitution et la révision de "toutes les lois restrictives des libertés".
Au moment où les différents partis revendiquent ainsi le changement, et malgré son appel à "consacrer la démocratie et le pluralisme parlementaire, médiatique et partisan", le Rassemblement national démocratique (RND) se fait l'avocat du régime en place et estime qu'il appartient au seul président de la République (Abdelaziz Bouteflika) de décider si la constitution requiert une révision ou pas.
Le Front des forces socialistes (FFS) vient en tête des partis appelant à un changement radical et à l'instauration d'une deuxième République par la voie d'une "refondation constitutionnelle" reposant sur l'élection d'une assemblée constituante "librement élue".
Le vieux parti d'opposition estime, dans le même temps, que la constitution "n'est pas la priorité du moment" et que l'Etat "doit prendre au préalable certaines mesures et les soumettre à l'appréciation du peuple".
Le FFS, qui estime que le pouvoir en place "n'a aucune volonté d'opérer un changement sérieux pour ancrer la démocratie dans le pays", suggère néanmoins que l'élection d'une Constituante soit précédée d'une période transitoire durant laquelle le pouvoir ouvrirait le champ politique et laisserait la liberté d'expression à la presse qui, à son tour, s'ouvrirait à tous les courants.
Pour le FFS, le régime actuel devrait initier le changement escompté avant qu'"il ne lui soit imposé de manière imprévue".
Le Parti des Travailleurs (PT) qui est "pour un régime démocratique basé sur la volonté populaire", soutient aussi l'idée de l'élection d'une assemblée constituante "souveraine" et "disposant du pouvoir d'élaborer la constitution et de désigner un gouvernement provisoire".
Mais, le PT estime que l'élection d'une Constituante "est tributaire de la révision de la loi électorale, en tant que condition sine qua non pour l'assurance d'un minimum de démocratie".
Quant au Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), il demeure le seul parti agréé à appeler au changement radical, "en dehors" du régime actuel. Il l'exprime par la contestation dans le cadre de la Coordination nationale pour le changement et le démocratie (CNCD).
En attendant les réformes politiques dont la nécessité a été soulignée par le président de la République dans son message du 19 mars, le changement reste décidément le maître-mot et le leitmotiv sur la scène politique, dans un contexte national marqué par des mouvements de protestation touchant différentes catégories de la société.


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