L'Algérie comptera 13 grandes villes à l'horizon 2030, contre quatre actuellement, a indiqué, lundi à Alger, le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Cherif Rahmani. "D'ici à 2030, le nombre des grandes villes va tripler pour passer de quatre actuellement (Alger, Oran, Annaba et Constantine) à 13, la majorité se situant dans les Hauts Plateaux", a affirmé M. Rahmani, lors de la Conférence nationale sur le Schéma national de l'Aménagement du territoire (SNAT-2030). Il s'agit des villes de Chlef, Tiaret, Blida, Djelfa, Sétif, Batna, Tébessa, Biskra et Ouargla, dont six se situent dans la région des Hauts Plateaux. Le ministre a relevé que certaines de ces villes poseront des problèmes "importants", dans la mesure où elles ne bénéficient pas de "socles industriels et économiques, mais vivent de la dépense publique et de l'activité du commerce". Selon M. Rahmani, huit Algériens sur dix vivront dans les villes en 2030, c'est-à-dire que 14 millions d'Algériens vont aller vers les villes à cette échéance. Dans cette perspective, il a appelé à préparer ces métropoles en réglant les problèmes basiques de l'éducation, la santé, le transport, etc. Il a également recommandé, dans le cadre du SNAT, "un meilleur urbanisme, un meilleur aménagement du territoire et une meilleure architecture et une qualité de vie à même de conditionner la forme des villes". Pour ce qui est des villes moyennes, leur nombre va doubler, passant de 48 à 87 villes en 2030, a-t-il indiqué.