ALGER - Une commission des sages, dont la formation a été exigée par les médecins résidents dans leur plateforme de revendications, a été installée, lundi à Alger, pour réfléchir sur les mesures d'incitation de ces praticiens à accomplir correctement leur service civil et sur un possible "réaménagement" de cette obligation. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, présent à la cérémonie d'installation, a averti que le rôle de la commission des sages "n'est pas d'abroger le service civil mais de réfléchir sur les mesures incitatives et sur le réaménagement de ce dernier en fonction de nouvelles donnes, notamment par rapport à l'évolution démographique". A l'issue des travaux de cette commission, les propositions qui en sortiraient seront soumises "fidèlement" au Gouvernement, a ajouté M. Ould Abbès. La commission est composée de représentants des médecins résidents, de cadres du ministère de la Santé, de députés et de sénateurs issus du Grand Sud et des Hauts Plateaux. Le ministre a expliqué aux médecins résidents que le service civil était régi par des lois de la République, des décrets et une ordonnance présidentielle d'où l'impossibilité de l'abroger, tout comme le service national qui relève d'une disposition constitutionnelle, a-t-il justifié. Ces médecins spécialistes en formation sont soumis au service civil qui les oblige à exercer, pendant une période de deux à quatre ans, dans des zones défavorisées sur le plan de la couverture sanitaire. En grève depuis plusieurs semaines, ils réclament l'abrogation, à leur profit exclusif, du service civil et du service national, la révision du statut du résident datant de 1996 ainsi que la révision du cursus pédagogique.