NEW YORK - L'Observateur permanent de la Palestine auprès des Nations Unies, M. Ryad Mansour, a affirmé mercredi à New York que le nombre d'Etats qui reconnaissent, à ce jour, la Palestine représente ce qu'il faut pour avoir la majorité des deux tiers à l'Assemblée générale de l'ONU. Intervenant devant le Comité onusien pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, M. Mansour a évoqué les efforts menés par la Palestine, en collaboration avec la Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique (OCI), à la veille de la 66ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies qui s'ouvrira le 13 septembre prochain. Dans ce sens, il a rappelé les ''termes du contrat'' passé entre la Palestine et le Quartette pour le Moyen-Orient (Etats-Unis, Russie, ONU, UE), à savoir que les Palestiniens s'étaient engagés à mettre en place les institutions gouvernementales requises en vue de leur inclusion et adhésion à la communauté des nations et de la fin de l'occupation israélienne. ''Ce plan avait été approuvé et financé par la communauté internationale et le processus qui en a découlé arrive à terme d'ici à la fin du mois d'août 2011'', a rappelé l'Observateur permanent de la Palestine, en ajoutant qu'aujourd'hui, toutes les organisations internationales s'accordent à dire que la Palestine a honoré les obligations qui étaient les siennes sous ce contrat. ''Nous nous sommes dotés des moyens nécessaires pour prendre notre destin en main en tant qu'Etat indépendant'', a-t-il déclaré, avant de souligner qu'en ce qui la concerne, la Palestine avait tenu ses engagements et qu'elle attendait maintenant que la communauté internationale s'acquitte également de sa principale responsabilité, qui est de mettre un terme à l'occupation israélienne. Depuis que cet ''accord'' a été passé, les Palestiniens ont rallié plus de 125 pays à leur cause, a indiqué M. Mansour. Ces 125 pays ''sont aujourd'hui prêts à reconnaître la Palestine en tant qu'Etat indépendant avec pour frontières celles qui prévalaient avant 1967'', a-t-il poursuivi. En conséquence, ''le nombre d'Etats qui reconnaissent à ce jour la Palestine représente ce qu'il faut pour avoir la majorité des deux tiers à l'Assemblée générale'', a-t-il soutenu. A cet effet, a-t-il insisté, ''ceci justifie le fait que le gouvernement de la Palestine envisage de demander l'admission de la Palestine en tant qu'Etat membre de plein droit aux Nations Unies et à l'Assemblée générale au mois de septembre prochain''. ''Si Israël continue à camper sur ses positions actuelles et de refuser aux Palestiniens l'exercice de leurs droits inaliénables, nous n'avons d'autre alternative que de demander à devenir membre à part entière de la communauté internationale'', a-t-il encore affirmé. ''Nous arrivons à la fin d'une étape de notre lutte, et nous en entamons une autre. Le moment est venu pour entériner les résultats de cette première phase qui s'achève. Israël doit revenir à la table de négociations et aborder de bonne foi et sur des bases claires les six questions clefs qui se posent'', a poursuivi M. Mansour avant de demander à nouveau qu'Israël s'acquitte des obligations qui lui incombent au titre de la Feuille de route. Avant l'intervention de M. Mansour, le président du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, M. Abdou Salam Diallo, a fait un bref exposé sur les activités récentes du Comité. Il a notamment rappelé qu'en juin dernier, le Sénat américain avait adopté une résolution dans laquelle il menaçait de suspendre toute assistance financière à l'Autorité palestinienne si elle maintenait sa décision de chercher à obtenir la reconnaissance de l'Etat de Palestine à l'ONU. Il a également souligné qu'en début juillet, Israël avait lancé des appels d'offres pour la construction de quelque 400 logements dans des colonies de peuplement en Cisjordanie, et que les membres du Quartette s'étaient réunis à Washington, mais aucune déclaration n'a été publiée à l'issue de cette rencontre. En outre, a ajouté M. Diallo, ''la direction palestinienne a poursuivi sa campagne visant la reconnaissance internationale la plus vaste possible de la Palestine en tant qu'Etat situé à l'intérieur des frontières de 1967 et a sollicité l'appui de la communauté internationale en faveur de sa demande d'adhésion aux Nations Unies''.