PARIS - Des passeports d'une année de validité seront délivrés aux ressortissants algériens établis à l'étranger pour leur faciliter l'octroi de titres de séjour dans leurs pays d'accueil respectifs, a annoncé lundi à Paris le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté à l'étranger, Halim Benatallah. "Les concitoyens ayant des procédures de régularisation auprès des services municipaux (des pays d'accueil) et ne disposant pas du document vert, se verront délivrer un passeport d'une année afin de leur permettre cette régularisation", a indiqué M. Benatallah lors d'un point de presse, animé à l'occasion d'une réunion à Paris avec les consuls généraux et les consuls d'Algérie en Europe. De nombreux Algériens qui, pour des raisons diverses, ne disposent pas de passeports, sont souvent pris dans une spirale : pour se faire immatriculer auprès des services consulaires, ils doivent fournir un titre de séjour, document que les services municipaux n'octroient pas sans la présentation d'un passeport en cours de validité pour procéder à leur régularisation. Selon le décret sur la fonction consulaire, pour une demande de première immatriculation, il est exigé un titre de séjour en cours de validité (certificat de résidence algérien) en plus d'une photocopie ou récépissé de la demande du titre de séjour. "Depuis quelques temps, nous avons donné une instruction pour faciliter les choses afin de permettre à cette catégorie de citoyens l'aboutissement de leurs dossiers", a affirmé M. Benatallah, précisant que "dès lors qu'un concitoyen dépose un dossier et reçoit un récépissé délivré en bonne et due forme par les services municipaux, il lui sera délivré, lorsqu'il n'a pas de documents, un passeport d'une année afin de lui permettre d'obtenir (sa) régularisation". Le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger a, par ailleurs, relevé que les facilitations décidées par le gouvernement en matière d'immatriculation des Algériens et de réduction des délais d'octroi des passeports ont permis, sur une année, d'augmenter le nombre des immatriculations. "En une année, le nombre des immatriculations, essentiellement celles des concitoyens qui n'avaient que la citoyenneté française et qui se sont rapprochés de nos services consulaires, a connu une hausse de 6 à 10%, ce qui est assez remarquable", s'est-il félicité.