ALGER - Le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Cherif Rahmani, a affirmé dimanche à Alger que la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) était l'outil le "plus efficace" pour le développement durable du littoral méditerranéen, menacé notamment par la pollution. Le poids démographique, l'accroissement des activités économiques et des flux touristiques "dégradent de manière inquiétante des milieux fragiles et engendrent des conflits et des arbitrages douloureux quant à l'usage des ressources naturelles et culturelles", a déclaré Rahmani à l'ouverture des travaux célébrant le Jour de la côte. Il a mis en exergue "le diagnostic sévère effectué par le "Plan Bleu" qui relève que les pollutions proviennent principalement des rejets agricoles, industriels et domestiques, ajoutant que les communes qui généraient 30 à 40 millions de tonnes de rejets par an en 2000 pourraient produire environ 100 millions de tonnes en 2030. Il a considéré la surexploitation des ressources en eau et l'érosion côtière comme des menaces pouvant affecter gravement le littoral méditerranéen. Le ministre a rappelé, à cet effet, que l'Algérie menait depuis une dizaine d'années une "politique volontariste" de protection et de valorisation du littoral, citant à cet effet notamment la promulgation d'une loi sur le littoral, l'élaboration des programmes et plans d'aménagement côtier et le freinage de la littoralisation. Affirmant que "l'avenir appartient à la GIZC", il a précisé que des plans d'aménagement côtier (PAC) pour les 14 wilayas constituant le littoral avaient été élaborés ou en cours d'élaboration avec l'aide d'une expertise internationale. Rahmani a indiqué que des formations sur les pratiques de la GIZC, la gestion des espaces naturels protégés et la gestion intégrée des zones humides avaient été effectuées avec des partenaires nationaux et étrangers. Il a appelé, à cette occasion, à l'organisation des alliances et partenariats en réseau pour "mieux aligner les capacités de réponse des rives sud et nord de la Méditerranée". Le ministre a réitéré, par ailleurs, l'appel de l'Algérie à la réalisation de l'Observatoire méditerranéen de protection du littoral, en mettant à la disposition de la communauté méditerranéenne à Oran, capitale de l'Ouest algérien, des infrastructures sur un terrain de 20 hectares.