NEW YORK- Les accidents de la route causent annuellement la mort de près de 1,3 million de personnes dans le monde et entre 20 et 50 millions de blessées, et des pertes mondiales de 18 milliards de dollars, a indiqué dimanche l'ONU. A l'occasion de la Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé à renforcer les mesures de la sécurité routière. ‘‘Chaque jour, près de 3.500 personnes meurent sur les routes. Des dizaines de milliers d'autres sont blessées. Des familles sont détruites. L'avenir de certains jeunes est réduit à néant. Les accidents de la route sont devenus la principale cause de décès des personnes âgées de 15 à 29 ans. C'est un prix inacceptable à payer pour assurer la mobilité'', a déploré le chef de l'ONU. Selon lui, les traumatismes occasionnés par le trafic routier constituent un problème majeur de santé publique et sont l'une des causes principales des décès et des infirmités dans le monde. En outre, plus de 90 % de ces décès affectent les pays à revenus faibles ou intermédiaires et qui ont moins de la moitié des véhicules du monde. Les traumatismes résultant d'accidents de la route sont les trois causes principales des décès des personnes âgées de 5 à 44 ans. Les blessures occasionnées par les accidents de la route risquent de ralentir les progrès accomplis en matière de développement économique et humain, selon lui. Il a été estimé que les pertes mondiales résultant des accidents de la route se chiffrent à 18 milliards de dollars et coûtent aux gouvernements entre 1 et 3 % de leur Produit national brut (PNB). Pour certains pays à revenus faibles ou intermédiaires, la perte dépasse la somme totale du montant de l'aide au développement qu'ils reçoivent. En conséquence, M. Ki-moon a rappelé que la Décennie d'action pour la sécurité routière (2011-2020), qui a commencé en mai dernier, a pour objectif de sauver cinq millions de vies. Ce plan mondial offre aux gouvernements, à la société civile et au secteur privé un cadre pour collaborer aux fins d'améliorer la gestion des routes, de renforcer la sécurité des axes routiers et des véhicules, et de sensibiliser les conducteurs et les piétons. Le plan est axé sur les risques, notamment la vitesse, l'alcoolisme, les moments d'inattention lors d'utilisation de téléphones portables, et le fait de ne pas utiliser de ceinture de sécurité, de casque ou de protection pour les enfants. Le plan préconise également l'amélioration des infrastructures et les innovations. ‘‘On prévoit que le nombre de personnes possédant un véhicule dans le monde doublera d'ici à 2020. Compte tenu de l'expansion rapide de l'utilisation des véhicules, en particulier dans les pays émergents, il est des plus important de renforcer les moyens d'assurer la sécurité routière'', a-t-il insisté.