ALGER- Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), M. Abdelaziz Belkhadem, a présenté la vision de son parti sur l'amendement de la constitution, fondée sur des constantes à l'instar de l'islam religion de l'Etat, l'arabe, langue officielle, le régime républicain, l'unité nationale et territoriale et l'option démocratique. M. Belkhadem a indiqué, dans l'allocution d'ouverture de la cinquième session du comité central que les contours de ce système constitutionnel démocratique s'appuyaient sur "la sacralité des constantes nationales qui sont consensuelles ou quasi consensuelles à savoir l'islam religion de l'Etat, l'arabe, langue officielle, le régime républicain, l'unité nationale et territoriale et l'option démocratique". Le secrétaire général du parti FLN a mis en exergue l'importance d'élargir le champ des libertés individuelles et collectives en vue de consolider les droits de l'homme "tout en garantissant la liberté de les exercer en consécration de l'Etat de droit et des institutions outre l'élévation du système judiciaire au rang de pouvoir indépendant loin du concept étriqué d'institution chargée de l'application des lois". Pour M. Belkhadem, il est important de consolider la séparation et l'équilibre des pouvoirs par "le transfert de nouvelles missions au parlement outre celles de représentation, de législation et de contrôle et lui permettre d'occuper une place de choix, étant une institution issue de la volonté populaire". "De cette assemblée, doit être issu un Premier ministre qui représente le parti politique majoritaire pour exercer les missions inscrites dans son programme électoral en tant que chef de l'exécutif. Le président de la République serait alors investi, dans ce schéma, d'un rôle d'arbitrage suprême, a préconisé M. Belkhadem qui a souligné la nécessité de constitutionnaliser les institutions de gouvernance et les droits de l'homme pour consacrer le principe de protection constitutionnelle des libertés collectives. Le secrétaire général du parti a insisté sur l'impératif de réduire le nombre de partis siégeant au parlement en relevant le seuil électoral nécessaire à la représentation nationale, pour parvenir à des blocs qui reflètent réellement le paysage politique national, appelant par la même occasion a rationaliser les programmes des partis et à les adapter aux exigences de la société, car a-t-il expliqué ce sont ces programmes qui seront votés. Evoquant les réformes initiées par le président de la République, M.Belkhadem a indiqué que ces réformes étaient intervenues pour consolider l'exercice des libertés individuelles et collectives, consacrer la culture du pluralisme politique et enraciner la pratique démocratique". Ces réformes visent à dynamiser la participation du citoyen à la prise de décision sur les questions le concernant, a-t-il dit. Il a ajouté que pour le FLN, les réformes ne doivent pas seulement obéir aux besoins et exigences de l'étape à venir mais aussi et surtout permettre au pays de se hisser au niveau des standards mondiaux. "Le parti FLN a été le premier à préconiser le réformes en appelant à l'amendement de la constitution pour l'adapter aux mutations en cours dans le pays", a soutenu le premier responsable du parti. Il rappelé à ce propos que sa formation avait apporté son soutien à toutes les initiatives initiées par le président de la République pour consolider le processus démocratique, consacrer l'Etat de droit, réaliser la justice sociale, favoriser la liberté d'opinion et d'expression, renforcer la bonne gouvernance et l'indépendance de la justice, combattre la corruption et les corrompus et conforter les institutions de l'Etat, réaliser le développement durable. Les travaux du comité central du FLN se poursuivent à huis clos et doivent donner lieu à des recommandations sur les modalités de participation aux prochaines échéances électorales.