Le Secrétaire général du Front de libération nationale, FLN, M. Abdelaziz Belkhadem, a appelé pour un amendement « fondamental » de la constitution, dans le but de déterminer les relations entre les institutions de l'Etat, de renforcer le corps de contrôle et l'encouragement des libertés individuelles et collectives. « Il y a 3 années le président Bouteflika a procédé à l'amendement de la Constitution, en modifiant la loi électorale, ce qui lui a permis de postuler pour un 3e mandat », a affirmé l'invité de l'émission Tahaoulat de la chaîne 1 de la radio nationale, ajoutant « qu'il est temps de procéder à la modification de la constitution ». M. Belkhadem considère que les problèmes auxquels fait face le pays, dont les dernières émeutes, pourraient être réglés à travers la protection des libertés et la démocratie. Répondant à une question relative aux conséquences politiques des derniers évènements, le SG du FLN a exclu un éventuel remaniement ministériel par le président de la République, précisant que ce dernier est la seule personne habilitée à procéder de la sorte. Dans le même sillage, le représentant personnel du président de la République a soutenu qu'il ne croit pas que des parties étrangères sont derrière les derniers évènements. En revanche, il a reconnu que « l'image de l'Algérie a été éreintée ». Pour M. Belkhadem, les évènements d'octobre 1988 n'ont pas de points de similitude avec ceux qui ont éclaté au début du mois en cours à travers quelques villes du pays. Pour éviter la répétition des mouvements de protestations populaires, M. Belkhadem a affirmé que le gouvernement doit prendre quelques mesures, proposant dans ce sens la réalisation de « dépôts de sécurité » pour les grains et les autres produits de première nécessité, auxquels on aura recours dans le cas de pénurie de ces produits ou de spéculation.