ALGER - Le mouvement En-Nahda a appelé jeudi à Alger au "gel des projets de réformes politiques en Algérie jusqu'à la mise en place d'un nouveau parlement élu par le peuple". Dès son élection, le nouveau parlement "sera chargé d'élaborer une nouvelle Constitution, d'examiner les amendements de lois et la promulgation des textes gelés au mieux des intérêts du pays", a affirmé le secrétaire général d'En-Nahda, M. Fateh Rebiai qui présidait l'ouverture de la session ordinaire du Conseil consultatif du mouvement. Evoquant les prochaines élections législatives, M. Rebiai a considéré que le "recours aux instances internationales pour la surveillance des élections vise à conférer une crédibilité au scrutin en décalage par rapport à la réalité du terrain". Il a préconisé à ce propos la mise en place d'une instance nationale indépendante, au service de laquelle se mettront l'Administration et la Justice, pour superviser le processus électoral. M. Rebiai s'est à nouveau montré critique à l'égard des réformes politiques, qui "n'ont pas", selon lui, réalisé les objectifs escomptés pour avoir été "vidées de leur essence". Concernant les principaux textes législatifs issus des réformes politique, le premier responsable d'En-Nahda a critiqué la manière dont ont été formulées les lois électorale, qui, a-t-il soutenu, "consacre l'hégémonie de l'Administration", et celle relative aux partis politiques qui maintient elle aussi, à son sens, "la main mise de l'Administration sur l'agrément et le fonctionnement des partis". La loi sur l'Information a de son coté "déçu la classe politique, les journalistes et le peule à la fois", a-t-il martelé, estimant que le remplacement du conseil supérieur de l'Information par une autorité de régulation visait à "faire pression sur les journalistes qui sont assujettis aux peines imposées".