Le parti Ennahda est “favorable” à une alliance des formations politiques islamistes en Algérie en vue des élections législatives prévues au printemps, a indiqué hier son secrétaire général Fateh Rebiai. Ennahda est “favorable à une alliance des partis islamistes si les conditions requises sont réunies, notamment l'intention sincère que doivent exprimer les partis alliés de coopérer pour la lutte contre la fraude lors des élections”, a déclaré M. Rebiai. La politique du mouvement “a pour source l'islam et se fonde sur la réforme et la concrétisation de la décision du peuple”, a ajouté le patron d'Ennahda, cité par l'APS. M. Rebiai a précisé que son mouvement avait contacté des partis politiques pour examiner le projet de “formation d'un bloc pour combattre la fraude lors des prochaines échéances électorales”. Le patron d'Ennahda s'est dit favorable à la constitution “d'une commission indépendante pour la supervision des élections qui ne doit pas avoir une appartenance partisane ni être soumise à l'autorité de l'administration”, selon la même source. Depuis l'instauration du multipartisme en 1989 en Algérie, l'opposition dénonce systématiquement des fraudes en faveur des partis au pouvoir. M. Rebiai a, par ailleurs, estimé que l'actuel gouvernement était “incapable d'assurer des élections libres et régulières”. Outre Ennahda, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et le Parti des travailleurs (PT) avaient déjà annoncé la semaine écoulée qu'ils étaient favorables à un gouvernement de “technocrates neutres” avant les élections législatives.