ALGER - Le ministère des Finances envisage d'adopter trois nouveaux systèmes de prévisions économiques, a déclaré, lundi à Alger, le directeur général des prévisions et politiques au ministère, Ferhane Sidi Mhamed. Intervenant lors des travaux d'une Journée parlementaire sur la loi relative au règlement budgétaire, organisée au siège de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Sidi Mhamed a souligné que "le ministère des Finances a expérimenté en 2011 trois nouveaux systèmes en partenariat avec un bureau canadien spécialisé pour s'assurer de leur efficacité avant de les appliquer en 2012". Les nouveaux systèmes permettent de prévoir les crises économiques et d'en mesurer l'impact et favorisent la prise de décisions rapides et efficaces, ainsi que la définition de nouvelles orientations des politiques générales, a-t-il ajouté. Il s'agit du "modèle d'équilibre général algérien" (MEGA), une nouvelle génération de modèles plurisectoriels d'analyse des facteurs importants en matière de prise de décisions d'affectations des ressources. Basé sur plus de 2000 équations, le modèle d'équilibre général algérien est l'un des systèmes les plus efficaces de mesure d'impact des crises. Il tient compte des interactions entre tous les éléments des politiques générales. Le second "modèle algérien de simulation et de prévisions macro-économiques (MASPM), permet quant à lui une analyse "à base des scénarios envisagés à travers la reproduction du passé", a-t-il affirmé. Le MASPM se distingue par la prise en considération des spécificités algériennes et par l'intégration d'éléments relatifs à l'économie nationale. Le troisième système, à savoir "le modèle d'analyse des facteurs influents sur l'économie" utilise les séries chronologiques des prévisions à court et moyen terme. Le système en question ne nécessite pas une longue série de données étant basé sur un bloc de données trimestrielles et mensuelles (les blocs liés à la demande, à la main-d'œuvre, à la production, aux salaires, aux prix et à la monnaie". Ces nouveaux systèmes seront supervisés par des cadres algériens conformément aux normes internationales en vigueur dans les autres pays.