ALGER - Le système républicain est protégé en Algérie et le peuple a déjà tranché, à travers son plébiscite à la Charte pour la paix et la réconciliation, la question du retour à l'activité politique des responsables de la tragédie nationale, a affirmé jeudi à Alger le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), M. Ahmed Ouyahia. Intervenant à l'ouverture de la 5ème session ordinaire du Conseil national du RND, M. Ouyahia a souligné que "le système républicain est protégé en Algérie et ce qui a été écrit avec le sang des martyrs dans la Constitution de 1996 ne sera pas vain". La Constitution de 1996 a consacré "de manière définitive" la protection du système républicain et la loi sur les partis politiques de 1997 a interdit l"utilisation partisane de la religion et le recours à la violence, des dispositions ayant amené des partis politiques à changer leurs dénomination pour pouvoir poursuivre leurs activités politiques. Il a assuré, à ce titre, que le système constitutionnel en Algérie "est sécurisé", en ce sens qu'il est exigé la majorité absolue sur les questions fondamentales. M. Ouyahia a précisé, dans ce cadre, que la loi électorale "n'a laissé aucun monopole" à quiconque, en adoptant le mode de la proportionnelle dans les élections des assemblées élues. "La loi algérienne a protégé tout ce qu'elle doit protéger", a enchaîné le secrétaire général du RND, soutenant que "celui qui cherche à recourir à la Cour pénale internationale, pour reconquérir le droit à la représentation du peuple algérien, a été rejeté" et qu'il est frappé de "la culture de l'oubli". Il a rappelé, dans ce cadre, que la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale (de 2005), "contient des dispositions plus sévères que celles de la loi actuelle sur les partis politiques", assenant qu"'ils (membres de la direction du parti dissous) sont interdits d'activité politique, la Charte ayant été adoptée par le peuple algérien à la majorité". "Nous avons combattu le terrorisme et si cela fait du RND un parti éradicateur, alors il l'est", a-t-il poursuivi, soulignant toutefois que cela ne signifie pas que son parti est "occidentalisé" ou qu'il est "coupé de la société". Il a ajouté que tant le courant islamiste, nationaliste que démocratique peuvent exister pourvu, a-t-il dit, qu'ils assument leurs devoirs et que la compétition politique soit autour de programmes. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, avait affirmé, dans un discours à l'ouverture de l'année judiciaire 2011-2012, que l'Algérie n'a pas à revenir à des expériences qu'elle a vécues depuis des décennies.