ALGER - Sept 7 églises activent dans la clandestinité à travers le territoire national, a révélé dimanche le ministre des Affaires Religieuses et du wakf, Bouabdallah Ghlamallah. Le ministère a adressé des correspondances à ces églises pour "régulariser leur situation et pouvoir pratiquer leur culte conformément au cadre juridique défini par la loi algérienne relative à ce domaine", a indiqué M. Ghlamallah à la chaîne Une de la Radio nationale. M. Ghlamallah a rappelé à cette occasion que "les Chrétiens en Algérie exercent librement leur culte comme en témoignent plusieurs représentants ecclésiastiques qui se sont félicités du traitement dont ils bénéficient en Algérie". Il a par ailleurs souligné les valeurs de tolérance et de cohabitation des Algériens vis-à-vis de leur prochain " rappelant les préceptes de l'Islam qui prône la cohabitation pacifique entre les religions. A une question sur le nombre d'églises activant en Algérie, le ministre a indiqué qu'il" n'y a de chiffre exact mais elles sont minimes". Il a rappelé en outre que quelque 150 personnes étrangères se sont converties à l'Islam en Algérie durant l'année écoulée alors que 50 Algériens ont embrassé le christianisme durant la même période avant de se reconvertir à l'Islam pour la plupart". Il a réaffirmé que les personnes converties au christianisme "ne seront pas jugées car la loi algérienne consacre la liberté de culte". Concernant le fonds de la zakat, M. Ghlamallah a exprimé son insatisfaction quant au bilan qu'il a qualifié ‘'d'insuffisant et qui ne reflète pas la réalité des riches en Algérie" qui les a appelé à donner cette aumône. Pour le ministre, cette abstention de donner l'aumône au profit du fonds de la zakat s'explique par leur ignorance "de la méthode de sa distribution" ajoutant que les donateurs sont chargés eux-mêmes de l'opération de distribution de ces fonds aux nécessiteux". Il a relevé dans ce sens que le ministère élaborait en collaboration avec des experts en économie et en finances des universités du pays, un projet de création d'une entreprise pour la gestion judicieuse de ces fonds notamment à travers la création de l'emploi au profit des jeunes.