ALGER - Le secrétaire général du mouvement Ennahda, M. Fateh Rebiaï, a annoncé mercredi à Alger que le conseil consultatif de son mouvement se réunira en février prochain pour se prononcer sur la participation du parti aux prochaines élections législatives. Présidant l'ouverture des travaux de la 3eme rencontre de la commission nationale du parti pour la préparation des élections, M. Rebiaï a indiqué que le mouvement "a avancé" dans la préparation à ce rendez-vous et que "les listes de plusieurs wilayas sont déjà prêtes" ajoutant qu'il "appartient au conseil consultatif national de se prononcer en la matière." Il a précisé que le conseil se réunira en février prochain pour trancher la question à la lumière "des nouvelles donnes de la scène politique" et "des garanties de régularité" de ces élections. M. Rebiaï a souligné à cette occasion la nécessité d'un "pôle qui rassemble les différents partis" pour assurer un meilleur contrôle des prochaines élections législatives. Un tel pôle permettra, a-t-il dit, à "contrer la fraude qui peut s'exercer sous le monopole de l'Administration" le but étant de garantir des élections libres, régulières et crédibles". Il a par ailleurs relevé que le mouvement Ennahda était en contact avec plusieurs partis politiques qui ont ce même désir de former ce pôle pour que "la volonté du peuple ne soit pas falsifiée". Pour M. Rebiaï, la loi électorale, en sa forme actuelle, constitue le principal obstacle à l'action des partis soucieux de la régularité des élections" car, a-t-il dit, "elle consacre le monopole de l'Administration sur tout le processus électoral". "Nous ne pouvons nous fier aux résultats d'élections organisées par le gouvernement (actuel)", a-t-il estimé soulignant l'impératif de "substituer à l'actuel exécutif un cabinet de compétences impartial qui mette en place les conditions d'une concurrence loyale loin du monopole de l'Administration". Le secrétaire général d'Ennahda a réaffirmé "la disposition" du parti à adhérer à une alliance des partis de la mouvance islamique si "toutes les conditions sont réunies". L'Algérie a besoin aujourd'hui d'un "parlement dont sera issu un gouvernement du peuple non un gouvernement de l'Administration". "Un parlement fort et en mesure de procéder à une révision de la Constitution de manière à définir un système politique qui sépare les pouvoirs, consolide les libertés et consacre l'indépendance de la justice et l'Etat de Droit", a-t-il soutenu.