ALGER - La diplomatie algérienne a joué un rôle "très important" dans la Révolution du 1er Novembre 54 et soutenu, après l'indépendance, des mouvements de libération et les causes des peuples opprimés dans le monde, a souligné mercredi à Alger le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Dans un message lu en son nom par l'ambassadeur Mustapha Boudoura, lors d'une conférence sur "la diplomatie algérienne pendant la guerre de Libération nationale", M. Medelci a affirmé que la diplomatie algérienne avait inscrit son nom "en lettres d'or" en contribuant à l'un des évènements les plus marquant du XXe siècle, à savoir la Révolution du 1er Novembre. M. Medelci a noté dans son message que la guerre de Libération a "nécessité de mener également la lutte à l'extérieur du pays" et la diplomatie a fait en sorte que "les souffrances des Algériens et leurs aspirations soient portées devant les instances internationales" pour contrer "la diplomatie du colonisateur" au sein de ces mêmes instances. La conférence internationale de Bandung (1955) a constitué, à cet égard, un "tournant" pour la diplomatie algérienne, a-t-il dit, rappelant que cette conférence a été sanctionnée par une "déclaration historique" qui a consacré le droit du peuple algérien et des autres peuples colonisés "à disposer d'eux-mêmes". Le ministre a insisté, en outre, sur le "dynamisme" des diplomates algériens durant la guerre de Libération nationale, ce qui a valu à l'Algérie un large soutien parmi les pays épris de paix dans le monde. "Après l'indépendance, la diplomatie algérienne a continué à défendre les mouvements de libération et de porter la voix des peuples opprimées au sein des organisations internationales", a-t-il indiqué. De son côté, le directeur des Archives nationales, Abdelmadjid Chikhi, a longuement évoqué les principaux événements inscrits à l'actif de la diplomatie algérienne, depuis l'époque ottomane jusqu'à l'indépendance du pays, mettant l'accent sur son rôle dans le recouvrement de l'indépendance. Evoquant, à cet effet, les négociations algéro-françaises qui ont abouti aux accords d'Evian (19 mars 1962), M. Chikhi a rendu hommage à la diplomatie algérienne "qui a tenu tête à des généraux et des diplomates français chevronnés". La conférence a été organisée à l'occasion de 9e anniversaire de la disparition de Mohamed-Lamine Debaghine (22 février 2003) et de la journée national du Chahid (18 février), par l'Institut diplomatique et des relations internationales (IDRI) et l'association "Machaâl Echahid". Mohamed-Lamine Debaghine, né à Alger en 1917, a consacré toute sa vie à la défense des intérêts de l'Algérie à l'extérieur. Docteur en médecine, il était militant du Parti du peuple algérien (PPA). En 1956, il avait été désigné comme membre de la délégation extérieure du Front de libération nationale (FLN). En août de la même année, il avait intégré le Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA) puis son instance dirigeante, le Comité de coordination et d'exécution (CCE). Il avait été le premier ministre des Affaires étrangères dans le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA).