L'ONG Human Rights Watch (HRW) a dénoncé mardi de "graves violations des droits de l'homme commises par l'opposition armée" en Syrie, théâtre de contestations et de violences depuis la mi-mars 2011. Selon HRW, les opposants syriens armés "commettent de graves violations notamment des enlèvements, des tortures et des exécutions de militaires et de partisans du gouvernement". "La stratégie brutale du gouvernement syrien ne peut justifier les abus commis par les groupes d'opposition armés", a affirmé Sarah Leah Whitson, directrice de l'ONG pour le Moyen Orient. HRW a souligné que les dirigeants de l'opposition en Syrie "devraient clairement dire à leurs partisans qu'ils ne doivent pas torturer, enlever ni exécuter, quelles que soient les circonstances". La contestation en Syrie s'est transformée en rébellion armée, particulièrement depuis début février, au moment où les autorités ont lancé d'importantes opérations sécuritaires pour rétablir l'ordre dans le pays. Plusieurs groupes armés ayant commis des abus ne semblent pas appartenir à des structures organisées, ni dépendre du Conseil national syrien (CNS), la principale coalition de l'opposition au président Bachar Al-Assad, a précisé la même ONG.