L'Organisation des droits de l'homme, Amnesty International a appelé vendredi Israël à la libération immédiate d'une détenue palestinienne en grève de la faim depuis 37 jours. "Les autorités israéliennes doivent immédiatement libérer une détenue palestinienne ou la faire juger rapidement", a déclaré Amnesty International craignant que la femme puisse mourir en détention. Hana Shalabi, 30 ans, originaire du village de Burqin dans le nord de la Cisjordanie, est "prétendument affiliée au mouvement du Jihad islamique, mais n'a jamais été inculpée d'une infraction pénale", souligne AI dans un communiqué. "Hana Shalabi a indiqué aux médecins indépendants qui l'ont vue, avoir été maltraitée et subi des violences de la part des agents du service pénitentiaire israéliens qui tentaient de mettre fin à sa grève de la faim", a déclaré Ann Harrison, directeur adjoint d'Amnesty International. Hana Shalabi a entamé sa grève de la faim en signe de protestation contre les conditions de sa détention et des mauvais traitements subis depuis son arrestation le 16 février et contre sa détention sans inculpation ni jugement. Un médecin de l'organisation "Médecins pour les Droits de l'Homme" (PHR) qui l'a vue lundi a signalé qu'elle était en "danger de mort" parce qu'elle souffrait d'une insuffisance cardiaque, appelant à son hospitalisation immédiate". "Les membres de sa famille n'ont pas encore reçu la permission de lui rendre visite malgré les demandes répétées des organisations internationales et locales. Ils ne l'ont pas vue depuis son arrestation le 16 février", rapporte Amnesty International. Selon l'Organisation, des dizaines d'autres Palestiniens détenus dans plusieurs prisons israéliennes sont en grève de la faim illimitée, certains depuis plus de trois semaines, pour protester contre la politique de détention administrative des autorités d'occupation. Selon le rapport d'Amnesty International, ils n'ont pas été autorisés à voir des médecins indépendants.