L'organisation internationale lance une pétition pour mettre fin aux violations des droits de l'homme dans les territoires occupés. Le Royaume alaouite, dernier pays colonisateur de la planète, est la cible d'Amnesty International. Les militants des droits de l'homme sahraouis sont victimes de manoeuvres, de harcèlements et d'intimidations, l'administration et l'armée coloniales marocaines ayant décidé de restreindre leurs activités. Amnesty International s'inquiète et exprime «sa profonde préoccupation face aux restrictions imposées à l'activité des militants des droits de l'homme au Sahara occidental». L'Association des victimes des violations graves des droits humains et le collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'homme, Codesa, sont particulièrement visés. Le ministre marocain de la Justice, Abdelwahed Radi, est alerté. A travers une pétition diffusée sur son site Internet, Amnesty International cite le cas du militant sahraoui Brahim Sebbar, secrétaire général de l'Association sahraouie des victimes des violations graves des droits humains commises par le Royaume du Maroc. Il a été victime d'un scénario fabriqué de toutes pièces. Des chefs d'inculpation qui n'ont existé que dans l'esprit de ses bourreaux. Il est actuellement détenu dans la tristement célèbre prison de Carcel Negra (la prison noire). Les préoccupations d'Amnesty International ne s'arrêtent pas là. Le Codesa, collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'homme, n'a pas pu tenir son congrès fondateur. L'Association sahraouie des victimes des violations graves des droits humains n'a toujours pas obtenu son agrément. Elle avait pourtant tenu de façon officielle son assemblée constitutive. Dans sa pétition lancée le 17 janvier, l'organisation internationale des droits de l'homme l'a dénoncé. Amnesty International a lancé un appel immédiat au Royaume alaouite. Le militant sahraoui de l'Association des victimes des violations graves des droits humains commises par l'Etat marocain (Asvdh), Saïd Elbaillal, incarcéré à la prison de Salé le 26 décembre 2007, observe depuis hier une grève de la faim de 24 heures, a indiqué un communiqué de l'Association daté d'El-Ayoun (Sahara occidental occupé).