La délégation de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a rencontré lundi soir à Bissau les auteurs du coup de force militaire du 12 avril en Guinée Bissau qui ont accepté la médiation de cette mission pour un retrour à l'ordre constitutionnel dans le pays, a indiqué le chef de la délégation cité mardi par l'agence de presse Chine nouvelle. La délégation de la Cédéao était arrivée en Guinée-Bissau pour réclamer un retour à l'ordre constitutionnel et la poursuite du processus électoral interrompu par le coup de force du 12 avril, le respect des institutions démocratiques et la libération immédiate des personnes détenues par les militaires. "Après les échanges appronfondis, nous sommes tombés d'accord sur le fait que les militaires acceptent la décision de la CEDEAO, et que les militaires décident du retour à l'ordre consitutionnel normal en Guinée-Bissau", a indiqué à la presse le chef de la délégation Kadré Désiré Ouédraogo, à l'issue de la rencontre. "Le président en exercice de la CEDEAO, prendra les dispositions pour que la modalité de retour à l'ordre consitutionnel soit précisée avec les représentants de la CEDEAO et toutes les parties prenantes, avec la collaboration de la CEDEAO", a-t-il ajouté. La CEDEAO avait condamné fermement le coup de cforce du 12 avril en Guinée-Bissau, en exigeant le retour à l'ordre constitutionnel, et la sécurité de toutes les personnes détenues, dont le groupement régional exige la libération. "Nous avons reçu des assurances sur l'état des personnes détenues, nous avons demandé les garanties spéciales pour leur sécurité sous la responsabilité de la junte militaire", a ajouté le président de la Commission de la CEDEAO. La mission comprend des représentants du Nigeria, du Ghana, de Guinée, dont le chef d'Etat assure la médiation de paix à Bissau, et de la Côte d'Ivoire, présidente en exercice de la Cédéao (15 pays dont la Guinée Bissau). L'envoi de cette mission à Bissau a été décidé à l'issue de la réunion ministérielle extraordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de la Cédéao, tenue jeudi dernier à Abidjan. Les militaires putschistes ont décidé dimanche avec des leaders de partis de l'ex-opposition de "dissoudre toutes les institutions" et de créer un "Conseil national de transition" (CNT). La composition de ce conseil, le nombre de personnes qui y siégeront et la durée de son mandat devaient être déterminés lors d'une réunion lundi des partis politiques, qui présenteront ensuite leurs propositions aux putschistes.