Le premier secrétaire national du parti du Front des forces socialistes (FFS), M Ali Laskri, a déploré, lundi à Médéa, qu'on revienne à "relancer, cinquante ans après", l'idée d'une assemblée constituante, alors qu'il a suffit d'une année aux Tunisiens pour matérialiser cet objectif. S'exprimant à l'occasion d'une rencontre de proximité dans la cadre de la campagne électoral pour les législatives du 10 mai prochain, organisée sur l'esplanade de la place du 1er novembre, du centre-ville, M. Laskri a affirmé que l'un des objectifs de la participation du FFS à ces élections est de "faire aboutir", cette ancienne revendication, consistant à doter le pays d'une assemblée constituante garante de toutes les libertés fondamentales. Interpellé par des habitants de l'ancienne capitale du Titteri, sur la portée de ces élections et la capacité des partis à résoudre les multiples problèmes auxquels ils sont confrontés, le premier secrétaire national du FFS a estimé que le changement est "inéluctable" et que la situation ira en s'améliorant, à la condition que les citoyens s'impliquent dans ce changement. "Il faut que les citoyens commencent à s'organiser, se structurer et à faire le bon choix", a-t-il soutenu, ajoutant que le changement "ne se décrète pas, mais il s'arrache au bout d'un long combat et au prix de grands sacrifices". M. Laskri a appelé, à cette occasion, l'assistance à s'inscrire dans une démarche pacifique et éviter tout recours à la violence, estimant que la violence s'est de tout temps "retournée sur la population" et donnée "un sursis supplémentaire aux véritables commanditaires de la violence et conforter leur emprise sur la société".