Le 10e jour de campagne électorale pour les législatives du 10 mai prochain a été marqué par nombre d'interventions de leaders de partis politiques axées sur l'épineux problème du logement en Algérie. Tout en relevant les difficultés que rencontrent les Algériens pour acheter ou louer un appartement, plusieurs chefs de partis ont proposé, mardi, une kyrielle de solutions à cette crise. Ainsi, le président du Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD), M. Mohamed Chérif Taleb, a indiqué, depuis Biskra, que sa formation politique comptait proposer à la prochaine Assemblée populaire nationale (APN), si elle y est représentée, de plafonner les loyers du logement. M. Taleb a expliqué que le programme de son parti proposait de plafonner à 6.000 DA le loyer d'un appartement afin de permettre aux familles qui n'ont pas de logement de se payer un toit accessible à leurs bourses. Il a estimé, également, que les logements inoccupés devraient être loués aux citoyens dans le besoin, l'Etat pouvant même se réserver le droit de les racheter à leurs propriétaires pour les céder, selon la formule de la location-vente pour 5.000 à 6.000 DA/mois aux sans-logis. Autre proposition, celle émanant de la présidente du parti de l'Equité et de la proclamation (PEP), Mme Naïma Salhi, qui a préconisé, depuis M'sila, la projection de nouvelles villes dans les régions des Hauts plateaux, une solution "durable" à la crise nationale du logement, selon elle. "La construction de telles villes permettrait non seulement de résorber le déficit chronique en logements, mais aussi d'alléger la pression sur les villes du nord, surpeuplées et exposées à l'étouffement, l'encombrement et la rareté du foncier", a-t-elle estimé. Selon Mme Salhi, dont le parti dit placer le problème du logement parmi ses "priorités", les villes de l'intérieur, notamment celles des Hauts plateaux et des régions steppiques, abritent d'importantes réserves foncières autorisant des extensions durables, pouvant accueillir un nombre considérable de logements sociaux et des espaces verts. Le parti El-Fadjr El-Djadid, présidé par M. Tahar Benbaïbeche, abonde dans le même sens en proposant, dans son programme, la création de petites et moyennes villes dans les Hauts plateaux et l'Atlas saharien pour une meilleure répartition démographique dans le pays. Quant au président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), M. Bouguerra Soltani, dont la formation politique fait partie de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), il a assuré que cette dernière présentait un programme "réformateur" visant à lutter contre les phénomènes négatifs qui ont accablé les Algériens en 50 ans, notamment le chômage, la crise de logement, la "hogra" et la corruption. De son côté, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), M. Ahmed Ouyahia, a annoncé à Boumerdès, la destination prochaine au profit de cette wilaya, outre d'un programme actuel de 13.000 logements, d'un autre programme de 32.000 unités.