Le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdellah Djaballah, a réitéré, jeudi depuis Tébessa, son appel à l'instauration d'un régime parlementaire. S'exprimant devant une assistance nombreuse, réunie à la maison de la culture, M. Djaballah a affirmé que le "futur Etat auquel œuvrerait (sa) formation politique, en cas de victoire, favoriserait, sous un système parlementaire, une réelle démocratie pacifique marquée par la transparence et la tolérance". Par ailleurs, le président du FJD a critiqué "la gestion du pouvoir" qu'il a jugée "médiocre" car elle a conduit le pays, selon lui, "au bord de la faillite". Pour M. Djaballah, il est aujourd'hui "vital" d'améliorer les secteurs de l'agriculture et de l'industrie, porteurs de richesses et d'emplois. S'agissant du développement agricole, il a souligné que le pays qui "dispose d'une superficie de 34 millions d'hectares de surface agricole utile" n'exploite "que 6,8 millions d'hectares". "Si on plantait à court et à moyen terme, au moins 500 millions d'oliviers seulement, nous pourrions extraire 2 milliards de litres d'huile d'olive", a encore estimé M. Djaballah, ajoutant que si ce volume était exporté, il rapporterait au pays "environ 10 milliards de dollars". Concernant l'industrie, le président du FJD a affirmé que son parti vise "la création, en 5 ans, d'un million de PME qui emploieraient chacune entre 200 et 250 travailleurs et qui contribueraient à augmenter de 30% le produit intérieur brut". M. Djaballah a encore indiqué que le FJD œuvre pour un "changement pacifique de la politique nationale" et pour une "démocratie nouvelle, fondée sur la stabilité, la paix et la justice sociale". Exhortant à nouveau les électeurs à se rendre en masse aux urnes, le 10 mai prochain, il a appelé les citoyens à se montrer "vigilants face aux complots ourdis à l'intérieur et à l'extérieur du pays pour déstabiliser l'Algérie".