Le gouvernement sud-soudanais s'est dit samedi disposé à retirer dans l'"immédiat" ses forces armées de la zone frontalière de Abyei, dont il dispute la souveraineté au Soudan, conformément aux exigences de l'Union africaine. "Le ministre de l'Intérieur va permettre le retrait de Abyei de la force de police du Soudan du Sud (...) à condition que les Nations unies et l'Union africaine assurent la sécurité de ses ressortissants dans cette région", a déclaré le porte-parole du gouvernement sud-soudanais, Barnaba Marial Benjamin, assurant que ce retrait serait "immédiat". Environ 110.000 personnes de l'ethnie Dinka Ngok, principalement implantée au Soudan du Sud, ont été contraintes de fuir les violences à Abyei et de se réfugier plus au sud. L'Union africaine avait plus tôt ce mois-ci "répété qu'elle exigeait le redéploiement immédiat et sans conditions des 300 soldats soudanais restants et des 700 membres des forces armées du Soudan du Sud hors de la région d'Abyei". La région d'Abyei fait partie des nombreuses zones frontalières contestées par les deux Soudans où des combats ont lieu depuis la partition du pays en juillet dernier.