Le président du Mouvement des citoyens libres (MCL), Mustapha Boudina, a de nouveau insisté, samedi après-midi à Jijel, sur le "nécessaire changement", appelant les citoyens à voter "en toute âme et conscience" pour y parvenir. Intervenant dans le cadre de la campagne de son parti pour les prochaines législatives, au cours d'un meeting électoral tenu à la maison des jeunes Bounab-Rachid devant une assistance clairsemée, M. Boudina a déploré, d'emblée, le retard enregistré dans le développement socio-économique de cette wilaya qui occupe, selon lui, "avec celle de Khenchela, les dernières places en matière de développement". L'orateur s'est longuement appesanti sur des projets "annoncés de longue date mais qui n'ont pas vu le jour, à l'image de celui de Bellara" qui, d'après lui, est "mort et enterré avec le président Boumediene". Cet ensemble industriel, a-t-il soutenu, devait créer 20.000 emplois directs et indirects, à même de promouvoir cette région sur les plans social, économique et culturel. Il a aussi évoqué le projet de pénétrante autoroutière entre Jijel et la wilaya de Sétif "encore à l'arrêt", et le port de Djendjen qui est, selon lui, une "infrastructure sous-utilisée". S'agissant de sa formation politique, M. Boudina a affirmé qu'elle demeure "ouverte à tous les jeunes en particulier et aux citoyens en général", pour peu qu'ils soient "réellement soucieux d'opérer le changement dans le pays pour asseoir une Algérie nouvelle, forte et respectée sur la scène internationale". Soulignant que le changement positif doit s'effectuer "pacifiquement, sans effusion de sang", il a stigmatisé, au passage, "le phénomène de la bureaucratie qui gangrène les rouages de l'administration". Le MCL est pour le développement économique "au service exclusif de la justice sociale", a-t-il encore souligné, estimant que la solution "réside dans le changement de dirigeants" de sorte à "mettre fin à la crise de confiance qui persiste entre administration et administrés". Aux jeunes, il a lancé un appel à la "retenue" et à la "sagesse", par allusion aux émigrants clandestins qui "bravent la mort, à la recherche d'une vie plus clémente et meilleure sous d'autres cieux", ce qui, selon lui, "ne constitue nullement une bonne solution car la clef de réussite réside dans le pays".