Une participation massive aux législatives du 10 mai peut conduire "au changement souhaité par tous", ont soutenu lundi des partis politiques lors de meetings populaires, au 16e jour de leur campagne électorale. Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounes, a lancé un appel, depuis Ain Defla, à la mobilisation populaire pour une forte participation aux prochaines élections, considérant que la réussite de ce scrutin contribuerait à "sauver l'Algérie" face aux nombreux défis qui l'attendent. Il a estimé qu'une participation massive à ces élections pourrait conduire au "changement souhaité par tous", faisant toutefois remarquer que celui-ci doit se faire "dans le calme et loin de toute forme de violence". "Nous voulons que le changement se fasse dans la sérénité et dans le calme afin que le pays puisse relever les nombreux défis qui l'attendent", a insisté M. Benyounes, fustigeant, dans la foulée, les partis politiques qui utilisent la religion pour arriver, a-t-il dit, à "des fins inavouées". A Relizane, le président du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), Djamal Benabdeslem, a indiqué que les véritables patriotes qui portent l'Algérie dans leurs cœurs appellent à une forte participation et ambitionnent d'"opérer un changement par les urnes pour bâtir une société forte et stable, promouvoir la justice et défendre les libertés à tous les niveaux". Il a, par ailleurs, critiqué les partisans du boycott des élections car, selon lui "ils poussent au désespoir", alors que ceux qui appellent à un vote massif sont "les partisans de l'espoir et de la restitution de la confiance du peuple". Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a appelé à Tissemsilt les citoyens à aller aux urnes pour voter en faveur de l'Algérie, de sa stabilité et de sa prospérité, se félicitant du retour de la sécurité, de la paix et du processus de développement appréciables, rendus possibles à la faveur du programme du président de la République. M. Ouyahia a, en outre, souligné que son parti "ne veut ni dénigrer, ni porter préjudice aux autres formations politiques" et "respecte la composante de toutes les listes de candidats". De son côté, le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, a appelé à M'sila à la "contribution de tous, au moyen des urnes, pour opérer le changement escompté". Il a ainsi considéré que la Constitution de 1996 "concentre tous les pouvoirs en la personne du président de la République et réduit les prérogatives des pouvoirs législatif et judiciaire", affirmant que le FJD est "pour la réhabilitation de ces deux pouvoirs à l'occasion de la révision de la Constitution par la prochaine Assemblée populaire nationale". A Aïn Mlila (Oum El Bouaghi), le secrétaire général du Mouvement de l'entente nationale (MEN), Ali Boukhezna, a affirmé que le rendez-vous "crucial" du 10 mai "signera l'acte de naissance d'une Assemblée représentative de toute la classe politique nationale". M. Boukhezna a souligné que cette représentativité est nécessaire "car la future Assemblée est appelée à élaborer la nouvelle Constitution qui sera le document fondamental de l'Etat algérien moderne", lançant un appel à une participation massive aux prochaines législatives pour "choisir les candidats capables de représenter dignement les citoyens et de prendre en charge leurs préoccupations". Le président du parti d'El Karama, Benhamou Mohamed, a indiqué à Remchi (Tlemcen) que son programme vise à "renforcer la sécurité et la réconciliation nationale", invitant son auditoire à "ne pas céder au chant des sirènes et aux appels de ceux voulant faire retourner l'Algérie à l'époque de la crise".