Le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, a exprimé son inquiétude à propos d'un déficit important de financement pour les activités planifiées de l'agence onusienne au Sahel et dans la Corne de l'Afrique, a indiqué jeudi la FAO dans un communiqué. S'adressant au Forum économique international, à Madrid, da Silva a souligné que "bien qu'il existe une convergence croissante entre les mesures de relance de la sécurité alimentaire et du développement, un problème de taille demeure : le financement", a-t-on précisé. "Un exemple dramatique est le déficit de financement pour les activités planifiées par la FAO dans la Corne de l'Afrique et le Sahel", a averti le responsable onusien. Dans cette région, "l'opportunité est en train de nous échapper de faire fond sur nos récentes conquêtes qui avaient permis de surmonter la famine proclamée l'an dernier en Somalie, en renforçant la capacité des familles de résister à la sécheresse", a-t-il précisé. "La relance de la sécurité alimentaire permettrait de concilier les actions d'urgence avec le soutien à l'agriculture familiale et à la petite production, promouvoir des initiatives de développement à long terme, et atténuer les vulnérabilités face aux phénomènes extrêmes", a-t-il ajouté. Il a souligné à cet égard qu'"avec le constat qu'un être humain sur sept est victime de sous-alimentation chronique dans le monde", la lutte contre la faim est "un défi trop grand pour que la FAO ou un gouvernement à eux seuls puissent le relever". Graziano da Silva, en visite officielle à Madrid, a déclaré avoir "la conviction que l'Espagne continuera d'être un allié stratégique de la lutte contre la faim", relevant que "la fondation de cette alliance ne se base pas seulement sur la contribution financière, mais sur la conviction partagée qu'un monde sans faim est possible, que le développement peut et doit être durable, que les pays peuvent tirer des leçons réciproques les uns des autres, que le multilatéralisme est la voie qu'il faut emprunter pour atteindre nos objectifs, et que le progrès des pays vulnérables profite également aux pays développés".