Le président du Mouvement des citoyens libres (MCL), Mustapha Boudina a déclaré dimanche à Alger que les législatives du 10 mai ne reflétaient pas la volonté du peuple algérien qui espérait un changement tangible. Lors d'une conférence de presse animée au siège de son parti, M. Boudina a indiqué que "plusieurs violations ont été relevées lors de cette opération électorale. Dès le départ, les chances et les moyens n'étaient pas égaux", ajoutant que "les résultats ont été gonflés au profit de certains partis", des résultats qui, a-t-il dit, "ne reflètent pas la volonté du peuple algérien qui espérait le changement". Le MCL a participé aux élections suite aux "promesses selon lesquelles le scrutin allait se dérouler dans la transparence et le respect du choix du peuple", a souligné M. Boudina, précisant que "les violations relevées dans les bureaux de vote n'ont pas permis la tenue des engagements pris". Le scrutin du 10 mai s'est déroulé sous la supervision de la Commission nationale indépendante de surveillance des élections composée des représentants de 44 partis, en présence de la Commission de supervision qui compte des magistrats et de 500 observateurs étrangers. Le premier responsable du MCL, qui s'est dit déçu des résultats du scrutin, estime que ces derniers "font revenir les réformes engagées à la case départ". M. Boudina, qui regrette également la participation de sa formation à ce scrutin, considère que le taux d'abstention qui a dépassé 57% et celui des voix non exprimées "nécessitent une lecture politique attentive", ajoutant que son parti, qui a obtenu deux sièges lors de ces législatives, "a été privé d'autres sièges". Le MCL a été accrédité le 18 mars 2012 conformément à la loi organique relative aux partis politiques.