L'ONU a soutenu mercredi les efforts déployés par le Burkina Faso en vue de répondre à la crise alimentaire qui touche 2,8 millions de personnes dans ce pays (20% de la population) ainsi que 60.000 réfugiés maliens, a déclaré la Secrétaire générale adjointe de l'ONU aux affaires humanitaires, Valerie Amos. A l'issue d'une visite de deux jours au Burkina Faso, elle a observé que ''beaucoup de familles ont dû vendre leur bétail afin de pouvoir subvenir aux besoins alimentaires de leur ménage ou en sont réduites à manger les graines qu'elles devaient planter pour la prochaine saison'', a alerté Mme Amos. La Coordonnatrice des secours d'urgence a rencontré certains des Maliens qui ont fui leur pays et vivent désormais dans un camp à Mentao. ''S'ils sont très reconnaissants à la population et au gouvernement du Burkina Faso, leurs motifs de préoccupation ne manquent pas'', a souligné Mme Amos, qui a cité notamment le nombre limité d'installations en eau et des problèmes d'assainissement, la qualité et le type de nourriture ou encore le besoin d'ouvrir des écoles pour les jeunes. Saluant les initiatives prises par le gouvernement burkinabé (l'amélioration de la conservation des ressources hydriques, l'optimisation des systèmes d'irrigation et de la fertilisation de sols et la sélection de semences de meilleure qualité pour augmenter le rendement agricole, ainsi que la gestion du cheptel), Mme Amos a constaté avec satisfaction que ''l'accent est mis sur la réduction du fossé entre les efforts de secours immédiats et les initiatives de développement à plus long terme, qui exigent des ressources''. Lundi dernier, elle avait lancé un appel d'un montant de 126 millions de dollars, en vue de proposer à la fois une réponse à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle et des mesures dans le domaine de la santé, de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement.