La plupart des intervenants devant la 13ème session du groupe de travail sur l'Examen Périodique Universel de l'Algérie (EPU) du Conseil des droits de l'homme à Genève ont relevé "avec satisfaction" les avancées réalisées par l'Algérie dans le domaine de la promotion et de la protection des droits de l'homme. Leurs appréciations ont porté notamment sur le processus de réformes politiques en cours, le renforcement de la démocratie dans le pays, la levée de l'état d'urgence, les élections législatives du 10 mai 2012, ainsi que l'instauration du système de quota pour la représentation de la femme algérienne dans les assemblées élues avec notamment l'entrée de 146 femmes dans la nouvelle APN. Les orateurs ont également noté les progrès dans la réalisation des OMD (objectifs du millénaire pour le développement), particulièrement en termes de lutte contre la pauvreté et les droits à l'éducation et à la santé. Ils ont, par la même occasion, mis l'accent sur l'engagement de l'Algérie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, tout en respectant les droits de l'homme. La coopération de l'Algérie avec les mécanismes des droits de l'homme, le moratoire sur la peine de mort et les mesures prises pour la protection de l'enfant, ont été, en outre, relevés par les intervenants. De nombreux pays ont, à ce propos, recommandé la poursuite des efforts en vue de la consolidation des progrès réalisés dans la promotion et la protection des droits de l'homme, soulignant la nécessité "d'une plus grande attention à accorder encore aux droits socio-économiques et culturels, particulièrement en termes d'accès à l'éducation et à la santé". Ils ont, à cet égard, appelé à "l'intensification des efforts visant le renforcement des programmes en faveur des personnes handicapées, des femmes, des enfants et de la jeunesse, ainsi que des mesures créatrices d'emploi, notamment pour les jeunes". Plusieurs délégations présentes à cette 13ème session ont salué "l'apport historique" de l'Algérie dans la lutte pour l'émancipation de l'Afrique. En réponse à des demandes de clarification exprimées par certains orateurs, le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a situé la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales au centre des différentes politiques menées par l'Algérie. M. Medelci, qui a conduit la délégation algérienne au cours du dialogue interactif animé à cette occasion par 78 délégations, a rappelé "la dynamique des réformes politiques, institutionnelles, économiques et sociales, décidées par le président de la République et marquées par l'adoption d'importants textes législatifs". Ce nouvel arsenal juridique "a permis le renouvellement, dans les meilleures conditions de liberté et de transparence, de l'Assemblée nationale qui aura elle-même la tâche de mener à bien le processus des réformes en cours", a précisé le chef de la diplomatie algérienne. "Le parachèvement de ces réformes, qui culminera par l'adoption d'une nouvelle Constitution, ne manquera pas d'élargir davantage les espaces de liberté et de jouissance des droits de l'homme", a-t-il ajouté.