Mme Pillay a souligné «l'intérêt et le sérieux» que manifeste l'Algérie à la promotion des droits de l'homme. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a indiqué hier à Genève que Mme Navanethem Pillay, Haut-Commissaire des nations Unies aux droits de l'homme, se rendra prochainement en Algérie à l'invitation des autorités algériennes. «Nous avons, avec Mme Pillay, saisi l'occasion de notre rencontre pour la féliciter pour le renouvellement de son mandat et lui dire l'intérêt que nous avons d'une visite de sa part en Algérie», a déclaré le ministre à la presse algérienne au terme des entretiens qu'il a eus avec Mme Pillay au siège du Haut-Commissariat des droits de l'homme. Il a également souligné avoir enregistré «avec satisfaction» son accord pour que «cette visite se fasse dans les meilleurs délais», ajoutant que «le contact avec notre ambassadeur à Genève devrait permettre de préciser le calendrier de cette visite». Cette rencontre avec Mme Pillay intervient «le jour où précisément l'Algérie va présenter son deuxième rapport au titre de l'Examen périodique universel (EPU), du Conseil des droits de l'homme, qui est un rapport d'étape important suite au rapport initial de 2008», a-t-il dit. «J'ai enregistré de la part de Mme Pillay qu'elle avait elle-même été très satisfaite des avancées de l'Algérie et qu'elle encourageait le fait que ce processus de consolidation des droits de l'homme, partout dans le monde, puisse trouver, à travers l'expérience algérienne, les raisons d'espérer peut-être la mise en avant d'un certain nombre de bonnes pratiques que nous avons enregistrées en Algérie», a-t-il ajouté. Mme Pillay a, de son côté, affirmé que le fait que le ministre des Affaires étrangères préside la délégation algérienne «démontre tout l'intérêt et le sérieux» que manifeste l'Algérie à la promotion des droits de l'homme et que sa visite «va renforcer les relations bilatérales» entre le Haut-Commissariat et l'Algérie. Pour Mme Pillay, le rôle de l'Algérie, au sein du groupe africain pour les droits de l'homme est «un test pour l'Algérie qui apporte un exemple pour les pays africains et le monde en matière des droits de l'homme». L'Algérie présentera dans l'après-midi, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, son deuxième rapport au titre de l'Examen périodique universel (EPU). Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, préside une importante délégation à cette occasion. La présentation du deuxième rapport national au titre de l'EPU offrira l'opportunité de faire connaître les réalisations de l'Algérie en matière de promotion et de protection des droits de l'homme, à la lumière des réformes politiques engagées par l'Algérie. L'Examen périodique universel (EPU) est le nouveau mécanisme par lequel le Conseil des droits de l'homme évalue de façon périodique le respect par les 192 Etats membres de l'ONU de leurs obligations et engagements en matière de droits de l'homme en vue de leur amélioration. Chaque année, l'examen de 48 pays est prévu au cours de trois sessions de deux semaines. Les premiers Etats membres du Conseil, élus pour un mandat d'un ou deux ans, sont examinés en premier. Le rapport final issu de l'Examen périodique universel est ensuite adopté en séance plénière par le Conseil des droits de l'homme lors de ses sessions ordinaires.