Photo : Riad Synthèse de Rami Narimene Les participants aux journées d'étude sur les bibliothèques universitaires, dont les travaux ont débuté hier à Alger, ont estimé nécessaire la mise au point d'une politique judicieuse reposant sur les technologies de l'information et de la communication (TIC), pour conserver les documents produits par l'université et contribuer à l'enrichissement de la bibliothèque universitaire en documentation. Les participants à cette rencontre organisée par le centre de recherche dans l'information scientifique et technique (Cerist), ont affirmé que cette politique doit faire l'objet de concertation, de coordination et d'échange de vues entre les différents acteurs pour permettre à la bibliothèque d'assumer pleinement son rôle. Dans une allocution d'ouverture, M. Ahmed Baadache, directeur du Cerist, a estimé que l'utilisation intensive des TIC amènerait les bibliothèques traditionnelles à se mettre au diapason de la nouvelle génération de bibliothèques numériques. Cette rencontre, la première du genre, qui sera instituée et organisée de façon annuelle à partir de l'an prochain, vise à rassembler les responsables des bibliothèques universitaires au niveau national en vue de procéder à un échange de vues pour aboutir à la création d'un conseil national des bibliothèques universitaires chargé d'examiner les problèmes de la gestion humaine et matérielle.Intervenant sur le thème «La place des bibliothèques universitaires en tant qu'élément essentiel dans le système de collecte, de traitement et de diffusion des informations scientifiques et techniques locales», le Dr Madjid Dahmane a précisé que l'université algérienne produit un nombre important de thèses, de mémoires et de recherches scientifiques et techniques qui restent cependant inexploités, posant ainsi la problématique du dépôt de ces documents. En dépit de la quantité considérable de production informatique diversifiée issue de l'université, notamment avec le progrès technologique enregistré, l'accès à cette production reste «difficile en raison de sa dispersion et de l'absence de moyen efficace de régulation», a-t-il estimé. Il a insisté sur la nécessité de créer des banques de documentation où sera rassemblée la production scientifique des universités et des facultés pour faciliter l'opération d'échange de documents et simplifier aux étudiants et aux enseignants l'accès à l'information. Mme Karima Kebouchi, spécialiste au centre de recherche en information scientifique et technique, a présenté l'expérience du réseau régional inter-bibliothèques universitaires mis en service en 2005 et financé par l'Union européenne (UE) dans le cadre du programme européen «Tempus 3» avec 450 000 euros. Grâce au développement du logiciel «Sindjab» par le Centre de recherche scientifique et technique qui permet la gestion du capital documentation, le réseau a pu élaborer une banque de données collectives des bibliothèques de neuf établissements universitaires du centre du pays. Le réseau comprend les universités Benyoucef Benkhedda et Houari Boumediene (Alger), les universités de Boumerdès, Blida, Jijel et Tizi Ouzou outre l'Ecole nationale d'administration et l'Ecole nationale polytechnique.Cette expérience compte également un réseau informatique moderne qui rassemble le capital documentation des bibliothèques universitaires en vue de dispenser des informations scientifiques et techniques de qualité. Les travaux reprendront samedi soir et dimanche matin sous forme d'ateliers sur la numérisation des bibliothèques universitaires et la banque nationale de données et seront sanctionnés par des recommandations.