La dixième édition des rencontres cinématographiques de Béjaïa, prévue du 9 au 16 juin prochain, sera marquée par une programmation "plus exigeante" et "plus sélective", ont annoncé, lundi à Alger, les organisateurs. Lors d'une conférence de presse à la cinémathèque d'Alger, Abdennour Houchiche, président de l'association Project'heurts qui organise l'évènement et Samir Ardjoum, directeur artistique des rencontres, ont abordé les principaux points relatifs au choix des films projetés cette année. "Nous avons décidé de réduire le nombre de projections qui passe de quatre à trois séances par jour, pour laisser plus de temps aux spectateurs de s'imprégner des films et d'échanger sur ce qu'il ont vu", explique Samir Ardjoum. La présence des réalisateurs à la fin des projections, a par ailleurs, été un des critères de sélection des 32 films à l'affiche, selon le directeur artistique. Le cinéma algérien, qui occupe une part majeure de la programmation, sera représenté par des cinéastes de renom à l'instar de Merzak Allouache, qui présentera deux films, "Le Repenti", primé à Cannes cette année et "Normal", distingué au festival de Doha-Tribeca en 2011. Autre film inédit en Algérie, "La Chine est encore loin" du documentariste Malek Bensmaïl qui sera projeté en ouverture des rencontres. Un cycle dédié au réalisateur algérien Rabah Ameur-Zimèche sera organisé avec la projection de toute sa filmographie. Des cinéastes algériens de la nouvelle génération, issus des ateliers documentaires de l'association Cinéma et Mémoire, comme Drifa Mezenner ou Sonia Ahnou, ou d'autres comme Djamil Belloucif présenteront leurs films documentaires. En marge des projections, un atelier de réécriture de scénario est organisé et encadré par des professionnels du cinéma, il s'étalera sur trois sessions jusqu'à la fin de l'année 2012. Un aspect "pédagogique" des rencontres sur lequel le président de l'association a insisté. Un travail qui, dira-t-il, a permis, à de jeunes candidats de réaliser leur premier film.