Les animateurs de la conférence de presse ont annoncé les grandes lignes de cette dixième édition qui s'annonce grandiose, et qui aura lieu du 9 au 15 juin. La dixième édition des Journées cinématographiques de Béjaïa organisée par l'association Project' Heurts, se tiendra du 9 au 15 juin à la cinémathèque de cette commune. Dans le but d'annoncer les grandes lignes de cette manifestation qui fête ses dix ans de création, une conférence de presse a eu lieu, hier matin, à la cinémathèque d'Alger. Animée par le président de l'association, Abdenour Hochiche, et le directeur artistique Samir Ardjoum, les deux conférenciers considèrent cette édition “exceptionnelle”. Car “elle marque le dixième anniversaire de son existence. Nous sommes contents de reprendre les projections dans cette salle qui était depuis un moment en travaux de restauration”, a indiqué Abdenour Hochiche. Concernant la sélection des films, les responsables sont toujours en période de sélection. “On travaille sur la programmation depuis novembre dernier. Jusqu'à présent nous avons reçu entre 100 et 150 films, le dernier délai pour les envois est pour la fin du mois d'avril, d'ici là, nous atteindrons environ 200 réalisations”, a annoncé le directeur artistique. Et d'ajouter : “Pour l'instant nous avons reçu plusieurs documentaires. Quant à la décision finale, elle sera portée sur un nombre allant de 40 à 60 films à projeter”. Cette restriction dans la sélection est générée par un problème de salles. “Une seule salle de cinéma nous a amené à nous restreindre dans le choix des films”, a souligné le président de l'association. En effet, le concept de ces journées est de diffuser des films qui “parlent au public”. “Ce qui nous intéresse le plus est de savoir si le cinéma peut questionner le spectateur sur la société d'aujourd'hui ? Nous souhaitons avoir des films qui donnent à réfléchir”, a souligné M. Hochiche. Ces journées seront ouvertes à tous les cinéastes de nationalités diverses, notamment d'Afrique, de pays arabes et d'Europe. “Nous essayons de projeter des films inaccessibles sur plusieurs thématiques : l'amour, la société et d'actualité”, a-t-il dit. À ce propos, les conférenciers ont fait savoir avoir reçu de nombreuses productions sur le Printemps arabe. “Le tri s'est effectué à travers un choix issu d'une subjectivité artistique”, a précisé Abdenour Hochiche. En outre, dans le cadre du cinquantenaire de l'indépendance, Project'Heurts a reçu des productions sur cet évènement. “Lors des éditions précédentes, nous recevions des films sur les manifestations en cours, comme le Festival panafricain, Tlemcen, capitale de la culture islamique, et c'est le cas cette année avec la célébration du cinquantenaire. Notre objectif est de travailler à long terme, les films choisis traitant ce sujet seront seulement ceux qui nous interpellent”, a-t-il expliqué. Prévu pour juin, le programme n'a toujours pas été établi mais plusieurs activités des précédentes éditions seront reconduites cette année. “L'atelier de réécriture Côté Court, permettra aux scénaristes de rencontrer des encadreurs pour retravailler leurs scénarios. Aussi, nous consacrerons une rétrospective à un grand cinéaste algérien”, a-t-il déclaré. Le but fixé par cette association est de créer une “plateforme d'échange, de discussion et de rencontre. Après ces dix années, nous avons permis à des réalisateurs de rencontrer des producteurs et cela est plutôt positif pour nous et représente un bilan satisfaisant pour ces journées cinématographiques”, a conclu Abdenour Hochiche. Pour avoir plus d'informations sur le déroulement de ces journées, un site vient d'être mis en ligne (www.projectheurts.info.st). H M