Les responsables des établissements hospitaliers, les représentants de pharmaciens et d'associations de malades ont fait part de leur "satisfaction", mercredi à Alger, quant à "l'amélioration de la disponibilité" des médicaments en milieu hospitalier, en dépit de quelques "manques sans graves conséquences". Les directeurs généraux des Centres hospitalo-universitaires (CHU) et autres établissements de santé ayant assisté à une réunion pour faire le point sur la disponibilité et la régularité de la distribution des médicaments dans le milieu hospitalier, ont indiqué que les établissements qu'ils gèrent sont "régulièrement" approvisionnés par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), à la faveur des dernières mesures prises par le gouvernement en faveur de la PCH, laquelle avait bénéficié d'une enveloppe de 30 milliards de dinars. La réunion a été présidée par le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, au siège de son département. ntervenant lors de cette rencontre, le directeur général du CHU de Bab El Oued, a indiqué qu'il dispose d'un stock "suffisant" de consommables, se "félicitant" ainsi de l'amélioration des délais d'approvisionnement en médicaments auprès de la PCH. Le même constat a été établi par ses homologues d'Oran, de Tizi-Ouzou et de Tlemcen. Les premiers responsables des hôpitaux et autres structures de santé présents à la réunion ont également souligné que le nombre d'interventions chirurgicales effectuées à leur niveau entre les mois d'avril et mai 2012 est "supérieur" à celui de l'année précédente pour la même période, l'activité opératoire étant, ont-ils précisé, "révélatrice" de la disponibilité des médicaments et autres consommables. En ce sens, 2.362 interventions chirurgicales ont été effectuées à l'hôpital Mustapha-Pacha (Alger), 2.041 à Blida et 2.730 à Tizi-Ouzou. Toutefois, des responsables de CHU ont appelé à "assouplir" les procédures administratives pour l'acquisition de certains médicaments, à l'exemple de l'établissement des factures pro-forma et des contrôles financiers, faisant observer que "le malade n'attend pas". Pour sa part, la secrétaire générale de la l'Association El Amel d'aide aux cancéreux, Hamida Kettab, a estimé que les chiffres avancés sur le nombre d'interventions chirurgicales restent "relatifs", estimant qu'il fallait les comparer au nombre de malades en attente d'être opérés. Elle a également déploré que des équipements nouvellement acquis par le CHU de Beni Messous se trouvent à "l'arrêt" en raison de l'indisponibilité de consommables, estimant que la direction de cet hôpital aurait dû prendre ses devants et s'approvisionner à l'avance. Mme Kettab a tout de même reconnu que l'approvisionnement en médicament a connu de "nettes améliorations", tout en regrettant que des "ruptures persistent". De son côté, le président de l'association nationale SOS hépatites (ANHC) Abdelhamid Bouallag, s'est félicité de "l'amélioration" de la disponibilité des médicaments, déplorant, en revanche, des "dysfonctionnements" en matière de disponibilité des consommables que les malades sont "contraints d'acquérir" à des prix "exorbitants". La représentante des pharmaciens, Mme M'hamsadji, s'est, quant à elle, interrogée sur "l'absence" de pénuries au niveau des cliniques privées, suggérant à la PCH de mettre en place une "cellule d'écoute" à laquelle seront associés les pharmaciens afin d'établir la liste des médicaments manquants. Elle a souligné, dans ce cadre, l'importance de "maintenir" le rôle de la PCH en tant que "centrale d'achat des médicaments" en Algérie. Après avoir écouté les doléances des différentes parties, M. Ould Abbès a "reconnu" l'existence de "ruptures sur certains produits", considérant cependant que parler de pénurie est un "leurre". "Dans le secteur tout fonctionne normalement et il ne faut pas succomber aux sirènes", a lancé le ministre à l'endroit de l'assistance, instruisant la PCH d'approvisionner les hôpitaux et les pharmacies de manière à ce qu'ils puissent constituer des stocks allant jusqu'à "quatre mois". Il a rappelé que pour les quatre premiers mois de 2012, 720 millions de dollars ont été consacrés à l'importation de médicaments, soit une augmentation de 34% comparativement à l'année précédente.