Le conseil d'administration du FMI a examiné son programme de travail du second semestre 2012 dont l'essentiel est consacré aux moyens de juguler les effets de la grave crise financière qui traverse la zone euro. ‘‘L'engagement pris d'accroître les ressources du FMI de plus de 430 milliards de dollars à titre temporaire témoigne de la volonté des pays membres d'agir de façon collective et résolue pour surmonter la crise'', a déclaré la Directrice générale du Fonds, Mme Christine Lagarde, lors de la présentation de ce programme de travail au conseil d'administration. Ces 430 milliards de dollars représentent le montant que le G20 s'était engagé à accorder au FMI, en avril dernier, pour renforcer sa capacité de prêt dans l'objectif de juguler notamment la crise de la dette de la zone euro. Pour Mme Lagarde, le FMI doit continuer d'accompagner ces efforts ‘‘au moyen de conseils clairs et précis sur les politiques macro-financières, et de programmes bien conçus''. Elle a souligné devant le conseil d'administration que cela vaut non seulement pour l'Europe, où les risques pour la stabilité sont ‘‘les plus aigus'', mais aussi pour l'ensemble des pays membres. C'est que l'évolution récente de la conjoncture ‘‘met en évidence une économie mondiale qui reste fragile et des risques de regain de tensions pouvant avoir des conséquences systémiques'', met en garde l'institution de Bretton Woods. Dans cette perspective, le programme de travail se centre sur les travaux propres à contribuer au rétablissement de la confiance et de la stabilité économique mondiale et à insuffler une nouvelle vigueur à la croissance et à l'emploi. Dans cette démarche, note le Fonds, il y a un important défi à relever qui est celui d'une ‘‘croissance plus solidaire, tout en veillant à la viabilité de la dette''. Dans ce sens, le FMI offrira des analyses et des conseils sur les moyens d'assurer de façon crédible un rééquilibrage des finances publiques et une diminution de la dette publique tout en favorisant la croissance. Des travaux d'analyse ont également été engagés sur des questions liées à l'emploi et à la croissance dans les travaux de surveillance et les programmes du FMI. ‘‘Nous devons continuer à proposer des solutions pragmatiques face aux principaux risques qui pèsent sur l'économie mondiale, aider les pays membres à gérer les effets de contagion et les accompagner dans leur travail de transition économique et de développement'', a souligné Mme Lagarde. Ce programme de travail privilégie les activités visant à rétablir la stabilité et renforcer les conseils de politique générale, dont ceux liés à la poursuite des activités de correction et de réforme du secteur financier, et à divers volets de la croissance et de l'emploi. Il s'agit aussi de faire le point de l'expérience de la conditionnalité du FMI et tirer les enseignements pour les nouveaux programmes. En outre, le FMI envisage d'intensifier l'appui fourni aux pays arabes en transition et d'aider les pays à faible revenu au moyen de conseils de politique générale et de concours financiers. Le programme prévoit aussi de mettre en œuvre la réforme de 2010 sur les quotes-parts et la gouvernance qui permettra de renforcer la légitimité et l'efficacité du FMI.