Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des sports et ministre par intérim de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s'est déclaré, mercredi à Bejaia, "optimiste et rassuré" sur la rentrée universitaire dans la wilaya, dont les structures d'accueil et d'hébergement estudiantines font face à de fortes pressions. "Je suis optimiste et rassuré", a-t-il affirmé au cours d'une visite effectuée sur les lieux, qui lui a permis de prendre la mesure des difficultés ressenties. Un apport de 2.000 places pédagogiques et une résidence universitaire de 1.000 lits, actuellement en réalisation, sont prévues en effet en octobre prochain pour alléger cette pression, en cours depuis 2010 et foncièrement exacerbée en 2011. "Deux années durant lesquelles aucune nouvelles structures n'a été réceptionnée", a rappelé, à cet égard, le recteur, Djoudi Mérabet, qui entend en réduire par ailleurs le poids en réaménageant, dans cette optique, les programmes pédagogiques. L'idée est "d'exploiter la plage horaire entre 17 et 20 heure, ainsi que la journée du samedi et offrir ainsi des capacités d'accueil supplémentaires", a-t-il suggéré. Actuellement, les deux campus de Bejaia (Aboudaou et Targa-Ouzemmour), accueillent plus de 31.000 étudiants et sont en passe d'aller à la rentrée prochaine au-delà du seuil de 41.000 étudiants, dont le niveau sera relevé, non seulement par l'apport des nouveaux bacheliers, près de 10.000 lauréats, selon les prévisions, mais aussi par celui des anciens bacheliers de la session 2011, au nombre de 3.000 , orientés vers les universités limitrophes (Sétif, Jijel, et Bouira) faute de places localement. Avec un effectif, de 5.000 sortants seulement, notamment des détenteurs de diplômes de masters, le déficit normatif serait de l'ordre d'au moins 7.000 places, a-t-on indiqué. En fait, selon le recteur, la contrainte principale, réside davantage dans l'hébergement et les £uvres universitaires en général (transport, restauration) que dans celui en rapport avec la pédagogie. Afin d'y parer, le ministre a invité, l'ensemble des acteurs concernés par ce chapitre, en l'occurrence, l'université, la direction générale des œuvres universitaires, les cadres du ministère, la wilaya, à se rencontrer dès lundi prochain, pour dégager des solutions pratiques. Parmi elles, il est envisagé, d'occuper temporairement, durant seulement l'année prochaine, une nouvelle cité d'habitation à Sidi-Ali Lebhar, non loin de l'aéroport, d'une consistance de 250 appartements, à aménager, en résidence universitaire. L'idée, semble agréer plusieurs instances. Elle sera soumise, cependant, à l'arbitrage du ministère de l'Urbanisme et de l'Habitat. M. Djiar entend cependant explorer toutes les possibilités en mesure de permettre à tous les étudiants de la wilaya de pouvoir bénéficier d'un lit en résidence universitaire. Dans le cas contraire, et une fois toutes les solutions viables examinées, les étudiants, en sureffectif, seront orientés, vers les wilayas de Sétif et Jijel, où les conditions d'accueil maximales (pédagogie et hébergement) sont réunies. Cette pression, dans tous les cas de figure ne durera, que l'espace de l'année universitaire 2012-2013. "Au-delà, le programme des réalisations prévues à Bejaia, en l'occurrence 12.000 places pédagogiques et 6.000 lits, est de nature à résorber tous les manques", a confié le ministre à l'APS, assurant que les problèmes de Bejaia sont "sérieusement pris en charge".