Le sommet sur le développement durable Rio+20 prévu du 20 au 22 juin à Rio De Janeiro a pour objectif d'évaluer les progrès accomplis et les difficultés enregistrées dans la mise en œuvre de l'agenda 21, adopté lors du sommet de la terre de 1992 et du plan de mise en œuvre de Johannesburg de 2002. Le Sommet, dont une série de réunions préparatoires, entamé le 13 juin 2012, au niveau des experts afin de parvenir à un document consensuel avant le début du Segment de Haut Niveau, examinera notamment deux thématiques essentielles, à savoir l'économie verte et le cadre institutionnel du développement durable. L'Algérie, en sa qualité de présidente du Groupe des 77+ la Chine, aura pour mission de "coordonner les positions des pays membres du groupe sur ces deux thématiques, ainsi que sur les moyens de leur mise en œuvre, a indiqué mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangère, Amar Belani, dans une déclaration. Le G77 développe une position commune qui s'articule autour des axes majeurs notamment la réaffirmation des principes contenus dans la déclaration de Rio 1992, notamment ceux de la responsabilité commune mais différenciée, ainsi que de la souveraineté des Etats dans l'exploitation de leurs ressources naturelles, rappelle-t-on. L'autre position commune développée par le G77 s'articule également autour du renouvellement des engagements spécifiques en faveur des différentes composantes du Groupe, en particulier les Pays les Moins Avancés (PMA), situés en majorité dans le continent africain, ainsi que les pays insulaires en développement. Dans le cadre de cette position commune, le G77+ la Chine mettra un accent particulier sur la nécessité de considérer, de manière équilibrée et intégrée, les trois piliers du développement durable, à savoir les dimensions écologique, économique et sociale, a indiqué M. Belani. L'Algérie tentera également de promouvoir la position africaine qui, outre le renforcement du Programme des Nations Unis pour l'Environnement (PNUE) ainsi que le maintien de son siège en Afrique, consiste à appeler à une transition vers une économie verte qui offrirait de nouvelles opportunités dans les domaines de la croissance économique et de l'éradication de la pauvreté, a ajouté M. Belani. Le concept de l'économie verte, rappelle-t-on, est un nouveau paradigme dont l'objectif est de repenser fondamentalement l'économie, la finalité du développement et la croissance économique. En raison de ses implications sur les plans économique et social, les pays en développement appellent à une définition consensuelle de ce concept qui doit s'inscrire dans le cadre de l'éradication de la pauvreté, en tenant compte à la fois, d'une mise en œuvre équilibrée des trois piliers du développement durable et des capacités respectives de chaque pays. Pour le cadre institutionnel il s'agira, selon M. Belani, d'améliorer l'efficacité de la gouvernance internationale de l'environnement, à travers une meilleure cohérence dans le fonctionnement des accords multilatéraux en la matière. Dans ce cadre, trois grandes options se dégagent, à savoir, le renforcement du PNUE à travers la consolidation de sa base scientifique et de son assise financière, sa transformation en agence spécialisée des Nations Unis sur l'environnement et le renforcement du Conseil économique et social de l'ONU et de la Commission du développement durable, ou la transformation de cette dernière en Conseil de développement durable, a ajouté la même source. L'Algérie plaidera, par ailleurs, en faveur des pays en développement pour la mobilisation substantielle de moyens financiers et d'assistance technique nécessaire à la mise en œuvre de l'agenda 21, du plan d'action de Johannesburg et des actions envisagées dans la déclaration des chefs d'Etats et de Gouvernement, à adopter à l'occasion de ce sommet, a conclu M. Belani.