L'ONU a estimé vendredi que plus de 1,5 million de personnes ont désormais besoin d'aide humanitaire en Syrie, contre une estimation précédente de 1 million, jugeant que la situation dans ce pays "continue de se détériorer". "La situation humanitaire continue de se détériorer", a souligné le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) dans un rapport vendredi. "Il est maintenant estimé que plus de 1,5 million de personnes ont besoin d'aide humanitaire", a-t-il ajouté. Sur ces personnes, quelque 350.000 se trouvent dans la région d'Idlib, soit 150.000 de plus qu'à fin mars. Près de 250.000 autres personnes ont également besoin d'aide dans la région de Homs. Ce bureau de l'ONU a expliqué par ailleurs que les agences humanitaires continuent de faire face à "des contraintes d'accès importantes" pour atteindre les gens dans le besoin. Le 5 juin, l'organisation a pourtant annoncé que la Syrie autorise l'accès humanitaire de l'ONU et d'ONGs sur 4 sites (Homs, Idlib, Daraa et Deir Ezzor). Depuis, des missions de reconnaissance pour la mise en place de cette présence humanitaire ont été déployées, a indiqué un porte-parole de l'Ocha, Jens Laerke, lors d'un point presse. Sur la base de ces missions, l'ONU prévoit d'établir pour l'instant deux plateformes logistiques, à Homs et Deir Ezzor. "Mais en raison de la détérioration de la situation de sécurité, le déploiement du personnel sur le terrain est suspendu", indique OCHA dans son bulletin. Dans l'attente, les agences de l'ONU tentent de continuer à distribuer de l'aide à travers leurs partenaires locaux, dont le Croissant-Rouge arabe syrien. Dans son bulletin, l'OCHA souligne qu'une pause humanitaire, telle que demandée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), permettrait aux civils de fuir les affrontements et de distribuer l'aide à ceux qui en ont besoin.