Le secteur industriel privé demeure un investisseur potentiel et contribue fortement à la création de la richesse et de l'emploi, a affirmé lundi le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement, M.Mohamed Benmeradi. Le ministre a estimé dans un entretien à l'APS à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie que le secteur privé national avait réalisé "des progrès significatifs en termes d'investissements". Le secteur de l'Industrie a réalisé 1.205 milliards de DA d'investissements durant la période 2002-2010, soit 60% du montant global des investissements réalisés dont 57% par le secteur privé. "Donc, nous pouvons bien dire que le secteur privé demeure un investisseur potentiel et contribue fortement à la création de la richesse et d'emplois", a-t-il dit. Le ministre a expliqué la concentration du secteur privé sur certaines filières comme l'artisanat et l'agroalimentaire par leurs "spécificités intrinsèques". "Ce sont généralement des filières très profitables, pas très capitalistiques, à faible niveau technologique et de main d'£uvre", a-t-il ajouté. L'investissement dans ces filières "ne requiert pas de ce fait la mobilisation de ressources financières importantes tout en ayant un retour rapide sur l'investissement", explique encore M. Benmeradi. En outre, le caractère familial des entreprises privées a fait que le choix de la filière se fait avec une grande prudence en prenant le minimum de risques, a-t-il ajouté. "Ces deux éléments ont produit une situation où l'on constate une concentration d'opérateurs privés dans des filières au détriment d'autres. Cela est valable aussi pour le secteur des services, où on constate, par exemple, la concentration des investissements privés dans le transport", a-t-il résumé. Un tiers de la valeur ajoutée du secteur industriel (plus 197 milliards de DA) est généré par les industries agroalimentaires, qui emploient plus de 145.000 personnes, soit 40% de la population active industrielle exerçant dans plus de 24.000 entreprises.