«Faire de l'Algérie un pays exportateur compétitif et attractif» Libérer l'acte d'investissement est une action fondamentale pour la création des richesses et l'exportation des produits hors hydrocarbures. Consolidé par la création d'un consortium d'exportation, qui devra mettre en application son programme d'action vers la fin de l'année 2012, ou au plus tard au début de l'année 2013, le secteur de l'agroalimentaire en Algérie, vient d'enregistrer hier, un important regroupement de chefs d'entreprise spécialisé dans la production agroalimentaire à Djenane el Mithak à Alger. «L'Algérie, dont l'économie est depuis longtemps monoexportatrice, est condamnée, à diversifier ses exportations et à promouvoir les productions hors hydrocarbures. Il nous revient, chacun à son poste et à son niveau, d'être les relais de la volonté de notre Etat dans la mise en oeuvre d'une nouvelle politique économique qui vise, notamment, à faire de l'Algérie un pays exportateur compétitif et attractif» a déclaré hier, Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement. Le consortium répond au souci de doter le tissu d'entreprises productrices, notamment dans le domaine de l'agroalimentaire, d'un dispositif d'appui et de renforcement de leur compétitivité à l'international. «C'est une plate-forme de mutualisation permettant la réduction des frais de promotion et des frais généraux pour l'exportation, un pouvoir de négociation accru, une meilleure connaissance des marchés et des risques commerciaux partagés pour les opérateurs nationaux adhérant à cette démarche», a ajouté le ministre. Le montant de l'accompagnement des entreprises qui sont prêtes à faire valoir leurs productions à l'international, est estimé à 450.000 euros réparti sur une période de trois ans, a souligné Mohamed Bacha, directeur général de la veille stratégique, des études économiques et des statistiques au niveau du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement (Mipmepi). Par ailleurs, il y a lieu de noter que, contrairement aux grandes entreprises publiques ou privées qui sont déjà connues sur le marché mondial, le consortium de l'agroalimentaire aidera beaucoup plus les petites et moyennes entreprises qui n'ont pas d'expérience et des moyens nécessaires pour pénétrer le marché international, selon des opérateurs que nous avons interrogés sur les lieux. De son côté, M Sekouane, directeur général de l'entreprise Spvat spa, spécialisé dans les produits agroalimentaires, dira à ce propos: «C'est un projet qui a germé depuis 2006. Le consortium agroalimentaire est incontournable pour le développement de l'exportation. Beaucoup de pays ont réussi cette expérience.» Revenant sur un article paru dans nos précédentes publications concernant la privatisation de l'entreprise Enasucre, M.Sekouane a précisé que «l'Enasucre est privatisée à 100% au lieu des 80%», a-t-il tenu à clarifier. Le choix qui a été porté sur le secteur des IAA n'est pas fortuit: «Ce secteur industriel national qui contribue à hauteur de 33% de la valeur ajoutée (plus de 197 milliards de DA) et à hauteur de 45% du chiffre d'affaires (plus de 700 milliards de DA), recelait à fin 2011 plus de 22.000 entreprises et plus de 145.000 emplois»,selon les organisateurs. La plupart de nos grandes entreprises relèvent de ce secteur et on peut considérer qu'elles détiennent maintenant un savoir-faire commercial et technologique incontestable. Certaines entreprises sont actuellement présentes sur le marché international et de nombreuses autres qui vont suivre, notamment des PME, possèdent un potentiel qu'il faut absolument valoriser dans le temps et dans l'espace, en raison de la valeur ajoutée qu'elles apportent au marché national et international.